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17 mai 2021

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

«Il faut sécuriser cet endroit avant qu'un autre drame n'arrive»

Ils marchent de Pikogan à Amos pour réclamer une meilleure sécurité sur la route 109

Pikogan route 109

©Photo: Marc Désilets

Une centaine de personnes ont pris part à la marche entre Pikogan et Amos, sur la route 109.

Les gens de Pikogan sont bien déterminés dans leur volonté de faire abaisser la limite de vitesse sur la route 109 dans leur secteur.

Ils l’ont démontré lundi matin quand une bonne centaine de personnes ont marché sur environ 3 km de Pikogan jusqu’aux bureaux de la députée d'Abitibi-Ouest Suzanne Blais, au centre-ville d'Amos, pour réclamer du ministre des Transports, François Bonnardel, qu’il impose dans les plus brefs délais des mesures afin d’améliorer la sécurité routière dans leur secteur.

«Il s’est écoulé plus de trois semaines depuis le décès tragique de M. Antoine Diamond sur la route 109 (survenu le 23 avril) et nous attendons toujours que le MTQ (ministère des Transports du Québec) communique avec nous, mentionne Monik Kistabish, cheffe du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni de Pikogan.

«Ce silence inacceptable est un manque de respect envers la famille de la victime et tous les membres de Pikogan. Nous demandons une intervention directe du ministre Bonnardel dans ce dossier. Le MTQ doit agir immédiatement, poursuit-elle. Je suis très contente de la réponse de la population pour la marche et nous avons bon espoir que le message se rende au ministre. Nous avons pu rencontrer Mme Blais, on a senti une bonne écoute de sa part et elle va parler de nos demandes à son collègue», indique Mme Kistabish.

Trois demandes

Les travaux d’asphaltage entre Amos et St-Félix-de-Dalquier annoncés par le MTQ de même que l’asphaltage sur 2 mètres des accotements de la route 109 entre Pikogan et Amos ne semblent pas suffisants pour calmer la grogne chez le conseil de bande de Pikogan, qui a réitère ses trois demandes formulées le 26 avril: la diminution de la limite de vitesse à l’approche de la communauté (qui est présentement de 90 km/h), la mise en place d’un feu jaune clignotant sur la route 109 à la hauteur de la rue Tom-Rankin, ainsi que l’installation d’affiches de sensibilisation à la sécurité routière et la réduction de vitesse.

«Nous sommes heureux de ces annonces, mais ce n’est pas assez pour assurer la sécurité non seulement de notre population mais de la population en général, soutient la cheffe Kistabish. Le MTQ ne fait aucune mention de nos demandes dans son annonce et rien ne laisse croire que d’autres actions seront posées. Au contraire, tout porte à croire que l’asphaltage de la route était déjà prévu et que l’annonce a simplement été devancée en raison de la situation, ajoute-t-elle.

«Nos demandes sont pourtant simples et peu coûteuses. Je ne comprends pas qu’encore une fois, le gouvernement ne saisit pas l’occasion pour démontrer sa volonté de travailler avec les Premières Nations, exprime-t-elle. Ce n’est pas la première fois que Pikogan demande une réduction de la limite de vitesse dans ce secteur, comme la famille Diamond n’est pas la première à perdre l’un des siens sur cette route. Il faut sécuriser cet endroit avant qu’un autre drame n’arrive.»

Affiche installée, appui du maire D’Astous

En attendant, les membres de Pikogan ont pris l’initiative d’installer eux-mêmes, au cours de la marche, une affiche de sensibilisation en bordure de la route 109 invitant les conducteurs qui circulent dans le secteur à réduire leur vitesse à 70 km/h maximum.

«La sécurité de la route 109 ne devrait pas être un enjeu qui préoccupe seulement les membres de Pikogan mais tous ceux qui empruntent cette route, fait remarquer la cheffe Kistabish, qui remercie d’ailleurs les citoyens de même que les élus d’Amos et de la région qui leur ont exprimé leurs sympathies et qui soutiennent leurs demandes. «Un merci particulier à M. Sébastien D’Astous, maire d’Amos, pour sa présence à nos côtés et pour son appui», souligne-t-elle.

Les réponses du MTQ et de la députée

Invité à réagir à cette sortie du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni de Pikogan, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a répondu que «les trois demandes de la communauté ont été bien reçues, qu’il a débuté l’analyse des demandes et qu’une rencontre sera éventuellement organisée à ce sujet avec la communauté».

Du côté de la députée Suzanne Blais, son équipe assure qu’elle est toujours à l’écoute de la population et qu’elle suit ce dossier particulier avec attention. «Nous travaillons à faire avancer les dossiers importants pour notre région», affirme le bureau de Mme Blais.

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