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19 mai 2021

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Vers une municipalité de 7000 habitants au Témiscamingue?

Ville-Marie et ses voisins pourraient fusionner

Cours natation clinique multidisciplinaire MOVENS Ville-Marie Témiscamingue

©Photo gracieuseté

Le projet de regroupement municipal de Ville-Marie et de sa périphérie est de nouveau à l’étude au Témiscamingue. À l’été 2020, des cours de natation avaient été organisés dans le lac Témiscamingue à cause de l’absence de piscine.

La municipalité de Ville-Marie, au Témiscamingue, étudie la possibilité d’une fusion avec les municipalités environnantes. Le projet inclurait Duhamel-Ouest, qui ceinture Ville-Marie, Fabre et Lorrainville.

«Nous croyons qu’un regroupement nous permettrait d’assurer le maintien et le développement des services municipaux et un environnement favorable à la santé et au bien-être de tous nos citoyens, tout en générant des économies de coût potentielles. La création d’une municipalité au poids démographique plus important aurait aussi de nombreux avantages pour le Témiscamingue en entier», a affirmé Michel Roy, maire de Ville-Marie. La nouvelle municipalité compterait environ 5000 habitants. 

Selon M. Roy, le Témiscamingue doit trouver des solutions aux enjeux de main-d’œuvre qualifiée au sein des organisations municipales. Les responsabilités municipales se multiplient, il devient de plus en plus difficile de recruter et les tâches se dédoublent, parce que chaque municipalité doit engager du personnel pour effectuer les mêmes tâches. «Il y a quatre conseils municipaux pour gérer 5000 habitants. Pour moi, c’est une aberration», a-t-il déploré. 

Trou de beigne 

Pour que le projet fonctionne, Duhamel-Ouest doit absolument en faire partie, puisque Ville-Marie y est enclavée, tel un trou de beigne, comme le dit l’expression populaire. En revanche, pour le maire de Duhamel-Ouest, le projet n’est intéressant que dans une perspective territoriale plus large, qui inclurait Guigues et Béarn. 

Ville-Marie, qui compte plus de 2500 habitants, regroupe la majorité des services. Au cours des années, des ententes intermunicipales ont été conclues pour l’utilisation de ses infrastructures et d’autres ententes de services existent entre les municipalités. Des ententes nombreuses et lourdes à gérer, selon Michel Roy. 

Approche territoriale et infrastructures 

Depuis la mise hors service de la piscine municipale de Ville-Marie, en 2019, le Témiscamingue est privé d’infrastructure aquatique. «L’aréna est le seul équipement partagé maintenant. On est conscients qu’on l’utilise, mais les citoyens des autres municipalités sont concernés aussi. On est ouverts au projet, mais il y a aussi d’autres avenues. On prône plus une approche territoriale», a expliqué le maire de Duhamel-Ouest, Guy Abel. 

Pour lui, il est important que les municipalités de Guigues et de Béarn soient impliquées afin que les enjeux ruraux ne soient pas occultés par les préoccupations, plus urbaines, de la ville-centre. Selon cette approche, le projet donnerait plutôt lieu à une municipalité de près de 7000 habitants. 

Patate chaude 

De son côté, le maire de Béarn, Luc Lalonde, se retrouve un peu avec la patate chaude, alors qu’il est déjà confronté à d’autres enjeux. Selon lui, Ville-Marie bénéficierait déjà, en tant que ville-centre, de plusieurs avantages, dont les revenus de taxes commerciales et d’en-lieu de taxes payés par les édifices gouvernementaux. 

«C’est quoi notre avantage de se regrouper pendant qu’on a du trouble à garder notre monde chez nous? À un moment donné, Ville-Marie aura des taxes plus basses. Quel sera l’intérêt de se construire à Béarn avec le même taux de taxes, si tous les services sont à Ville-Marie?», se questionne-t-il. 

M. Lalonde soutient préférer les ententes intermunicipales aux fusions. Le sujet sera, bien entendu, à l’ordre du jour de la prochaine assemblée municipale de Béarn. 

Élections à l’automne 

Le sujet risque de rebondir aussi lors des différentes campagnes électorales qui se dérouleront en prévision des élections municipales d’octobre prochain. «Il y va y avoir des acteurs qui vont changer. On ne connaît pas les objectifs des prochaines personnes élues. Les conseils vont changer. On ne sait pas ce qui va se passer», a souligné M. Lalonde, alors que M. Roy souhaiterait mettre le projet sur les rails avant de tirer sa révérence. 

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