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31 mai 2021

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

CISSSAT: près de 7000 quarts de travail non comblés

Fermeture et réduction de services au menu

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©Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Près de 7000 quarts de travail ne sont pas comblés pour la période estivale au CISSSAT.

Pour les quatre prochains mois, le CISSSAT doit trouver une façon de combler près de 4000 quarts de travail d’infirmières et 2600 quarts de travail d’infirmières auxiliaires. Cette année, l’été sera plus que jamais sous le signe des fermetures et de la réduction de services dans les hôpitaux de la région.

Actuellement, seul Rouyn-Noranda n’a pas de services considérés vulnérables cet été en région. Les CHSLD de Macamic, de La Sarre, de Val-d’Or, de Malartic et d’Amos sont tous dans une mauvaise posture, tout comme les unités internes de santé mentale de La Sarre et de l’hôpital d’Amos.

Les services du secteur de l’urgence à Val-d’Or ainsi que le service de santé courante à Ville-Marie sont aussi en grande difficulté.

«Chaque service est assuré par des équipes comptant un nombre restreint de ressources, ce qui rend l’organisation vulnérable», a souligné la PDG du CISSSAT, Caroline Roy.

Réduction de services

Véritable synonyme de l’ampleur des difficultés auxquelles le CISSSAT fait face, des réductions de services sont désormais mises en place pour réaffecter ne serait-ce qu’une seule infirmière. La réduction des activités au Centre de services ambulatoires d’Amos et la réorganisation des services en clinique externes spécialisées à Rouyn-Noranda permettront ainsi de réaffecter un grand total de deux infirmières vers d’autres services. En Abitibi-Ouest, la réorganisation des services d’urgence permettra de réduire le personnel d’une infirmière et le délestage de l’offre de service de l’infirmière de liaison de l’hôpital de La Sarre à la mi-juillet permettra aussi de déplacer une infirmière.

De plus, des chirurgies non urgentes à Amos, Val-d’Or et Rouyn-Noranda pourraient être reportées. «Depuis avril, et ce, jusqu’en septembre, l’offre de service sera modulée en fonction de la disponibilité du personnel», a évoqué Caroline Roy.

«Malgré nos démarches pour revoir l’organisation des services pour une période pouvant s’étendre sur les prochaines années, le CISSSAT sera confronté, à certains moments et pour de courtes durées, à une incapacité à maintenir un service dans sa totalité. Des décisions difficiles seront prises afin d’assurer le maintien des services essentiels à la population tels que les services d’urgences partout sur le territoire», a-t-elle ajouté.

«Malgré nos démarches pour revoir l’organisation des services pour une période pouvant s’étendre sur les prochaines années, le CISSSAT sera confronté, à certains moments et pour de courtes durées, à une incapacité à maintenir un service dans sa totalité» - Caroline Roy

Fermeture des services d’obstétrique à Ville-Marie

La suspension du service d’obstétrique de Ville-Marie, en place depuis le 29 avril, sera en vigueur jusqu’au 27 juin. «Les femmes qui atteindront 36 semaines de grossesse et plus au cours de la fermeture de services ont toutes été jointes pour les informer de la situation et pour préciser les modalité qui permettront de leur assurer un service de qualité et sécuritaire», a assuré la PDG du CISSSAT.

Différentes pistes de solution ont été explorées, dont le recrutement de main-d’œuvre indépendante spécialisée en obstétrique, la signature d’ententes avec d’autres CISSS pour un prêt de ressources infirmières ou la création d’un corridor de services avec New Liskeard.

Rencontre avec le ministre

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a rencontré le CISSSAT le 27 mai. «Les acteurs se sont engagés à ce qu’il y ait des efforts concertés entre les ministères qui ont un pouvoir d’agir pour faire face à cet enjeu de main-d’œuvre au sein de l’organisation, notamment en ce qui concerne l’immigration, la disponibilité de places en service de garde, l’accès au logement et à la propriété ainsi que l’accompagnement de candidats qui initieront un parcours de formation», a mentionné Caroline Roy.

Notons aussi qu’une formation accélérée en soins infirmiers a été mise en place par le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue pour les personnes détenant déjà un DEC. Il ne faudra que 20 mois pour compléter cette formation assortie d’une bourse de 10 000 $ et d’un emploi garanti après la réussite de la formation en plus d’avoir la possibilité de travailler à temps partiel durant les études.

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