Économique
Retour01 juin 2021
Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca
La Ville peine à recevoir des soumissions pour ses appels d’offres
Une seule soumission, parfois aucune
©Photo Le Citoyen – Thierry de Noncourt
Faute de soumissionnaires, la Ville peine à conclure des contrats avec ses différents fournisseurs.
La Ville de Rouyn-Noranda est aux prises avec une pénurie de soumissionnaires pour ses appels d’offres.
Lors de l’assemblée municipales du 31 mai, l’ordre du jour révélait que plusieurs appels d’offres n’avaient reçu qu’une seule soumission conforme et même aucune dans certains cas.
Par exemple, la Ville a conclu une entente pour la fourniture d’un chargeur articulé pour 99 649 $ auprès d’Accès Industriel, qui était le seul soumissionnaire. Même chose pour une berline 100 % électrique au montant de 39 994 $ auprès de Thibault Chevrolet Cadillac Buick GMC de Rouyn-Noranda, seul soumissionnaire. La Ville avait tenté plus tôt d’acheter un VUS électrique, mais sans succès. La situation se répète pour de l’abrasif à 65 980 $ par Gaétan Jolicoeur, seul soumissionnaire, la réfection de la toiture du centre communautaire de Rollet, 38 000 $ par Construction Normand Martel, seul soumissionnaire, ou la fourniture de ponceaux à 51 889 $ par Marcel Baril Ltée, seul soumissionnaire, ici aussi.
Le fait qu’il n’y ait qu’un seul soumissionnaire ne signifie pas nécessairement que la Ville paie plus cher pour ses contrats, puisqu’il y a des limites budgétaires qui sont établies à l’avance et que certains contrats qui ne trouvent pas preneur sont reportés, mais cela a quand même pour effet de réduire l’offre, donc la capacité de choisir.
Phénomène généralisé
Questionné à propos de la pertinence de conclure ou reporter certains contrats en raison de la rareté de la main-d’œuvre, de la disponibilité des entrepreneurs ou du prix des matériaux, actuellement en surchauffe, la mairesse de Rouyn-Noranda répond que le phénomène n’est pas propre à la Ville.
«C’est une situation que l’on ne vit pas seulement ici, mais dans plusieurs municipalités aussi. Il y a même des fois où l’on ne reçoit pas de soumission. Il y a de l’effervescence au niveau de certains domaines de construction ou autre, où les gens sont bookés, ou il y a eu la COVID-19 ou plein d’autres choses. On va parfois en second appel d’offres quand on n’en a pas», a-t-elle expliqué.
Les enjeux d’approvisionnement des biens et des matériaux seraient aussi en cause dans plusieurs cas.
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