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02 juin 2021

O'POULET DÉJÀ 25 ANS: UN SUCCÈS SIGNÉ PÈRE-FILLE

Un quart de siècle aux commandes d’un restaurant représente ni plus ni moins qu’un exploit. C’est pourtant ce que vont célébrer Charles Rivard et sa fille Marie-Hélène Rivard, le 18 juin, alors qu’à la même date en 1996 s’ouvrait le O’Poulet de Rouyn-Noranda. 

opoulet

Alors qu’il est actionnaire et contrôleur à l ’Hôtel Noranda (devenu par la suite Le Gouverneur, puis Le Noranda à l’heure actuelle) en 1996, Charles Rivard s’intéresse à une franchise de poulet qui désire s’imp lanter à Rouyn- Noranda. « J ’ai pris contact avec les représentants et on a rapidement convenu d’une entente. J ’ai alors loué le local là où nous sommes t ou jours et on est parti en affaires. Après quelques mois, j ’ai rompu les liens avec le franchiseur, étant donné le peu de service que nous recevions. C’est certainement ce qui explique que très peu de gens se souviennent que nous avons d’abord été une franchise », raconte-t-il. 

Malgré ses 12 ans au moment de l’ouverture du O’Poulet, Marie- Hélène Rivard pataugeait déjà depuis sa tendre enfance dans les mille et une entreprises du paternel, et la voie semblait toute tracée quant à son avenir.  

« Je ne me suis jamais vraiment demandée ce que j’allais faire dans la vie tellement je baigne dans les affaires de mon père d’aussi loin que je me souvienne. Toute jeune, je passais du temps au Quilles Méga, que mon père gérait en plus d’être actionnaire. Les employés m’assoyaient sur le comptoir de la réception et j’essuyais des souliers avec les filles. C’est finalement à l’été de mes 15 ans que j’ai eu l’autorisation de travailler au comptoir du O’Glacier, que mon père avait ajouté au O’Poulet. L’été suivant, je travaillais au O’Glacier en plus d’être serveuse et de travailler dans la cuisine du restaurant. Je voulais tout le temps être sur place », se souvient celle qui est la mère d’un jeune garçon de 2 ½ ans.  

Autres temps, autres moeurs  

Autant pour le père que pour la fille, il ne fait aucun doute qu’en 25 ans, le monde de la restauration a radicalement changé, particulièrement au niveau de la main-d’oeuvre. « l y a encore aujourd’hui de très bons employés envers qui nous serons toujours très reconnaissants. Mais le portrait a tellement changé depuis l’ouverture du O’Poulet ! Nous avons perdu une employée, Marie-Paule Trudel, malheureusement décédée l’an passé. Elle a travaillé pour nous plus de 20 ans et elle représentait vraiment bien la qualité du personnel sur qui nous pouvions compter durant de nombreuses années », explique Marie-Hélène. 

« Pour ma part, j’ai cessé de m’occuper des ressources humaines depuis plusieurs années parce que c’était devenu trop difficile de comprendre et d’accepter l’approche des nouvelles générations d’employés. Ma fille est jeune et elle négocie pas mal mieux que moi avec ça », ajoute celui qui a maintenant franchi le cap des 72 ans.  

Point tournant  

Même si le restaurant opérait depuis déjà près de 20 ans, c’est en 2016 que celui-ci a pris un tournant significatif dans son histoire avec les travaux majeurs apportés à l’ensemble du bâtiment, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. « n a confirmé ce gros projet 12 mois à l’avance et j’ai passé cette année-là à être bien frileuse. J’avais peur, car je trouvais que c’était gros, que ça coûtait cher. Puis, peu de temps après la fin du chantier, il y a eu une vague d’ouvertures de nouveaux restaurants de bonne taille tout autour de nous et je me suis alors dit que c’était une véritable chance que nous ayons réalisé ces travaux avant. Parce que malgré cette nouvelle compétition, les affaires sont demeurées très bonnes », exprime Marie- Hélène Rivard.  

Cinq ans après les débuts du O’Poulet, Charles Rivard achète le bâtiment. Vont s’ensuivre une série d’acquisitions d’immeubles et de terrains, dont plusieurs concentrés autour du restaurant. « Autant pour moi que pour ma fille, j’ai voulu sécuriser notre avenir avec ces investissements. Mais on a aussi fait de la bonne business dans certains bâtiments acquis, comme l’ancienne Salle de la Légion ou l’ancien local des Chevaliers de Colomb. Plusieurs se souviendront aussi du Steak & Pasta sur l’avenue Principale avec ses mémorables soirées sur la terrasse », relate celui qui a d’abord débuté sa carrière de comptable comme contrôleur durant 12 ans chez Lamothe.  

Reconnaissance  

Pour Marie-Hélène Rivard, c’est assurément la fidélité de la grande clientèle du O’Poulet qui fait que l’aventure dure depuis maintenant 25 ans. « C’est incroyable de voir et de revoir les mêmes visages nous encourager depuis tellement d’années ! Avec toute cette compétition, on se dit qu’on doit certainement faire de bonnes choses pour que les gens nous choisissent ainsi année après année. L’autre élément sans qui rien de tout cela n’aurait été possible, c’est évidemment notre personnel. Moi et mon père avons développé tellement de belles relations avec certain(e)s au fil des ans ! Je m’en voudrais d’oublier de souligner toute l’appréciation que nous avons aussi à l’égard d’un autre beau groupe d’employés, ceux de notre restaurant O Tourne-Broche, que nous possédons depuis 1999, mais qui existe depuis 50 ans cette année », signale-t-elle. 

 Une valeur bien plus qu’un slogan  

Chez les Rivard, l’achat local est plus qu’un slogan, c’est une valeur. « Malgré la présence de plusieurs fournisseurs de l’extérieur, nous continuons de prioriser les gens d’ici. Que ce soit avec Ben Deshaies comme grossiste, nos patates de la Ferme Bellevue à Palmarolle ou encore notre sympathique et dévoué "laitier" Tony, sur qui nous pouvons tellement compter pour le O’Glacier, nous encourageons les gens d’ici parce que c’est avec eux que nous vivons », illustre celle qui, à l’âge de 37 ans, a déjà franchi le cap des 20 ans de métier en restauration. 

Savoir tout faire  

Pour celui qui a été aussi professeur au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue et à l’UQAT, ces 25 années représentent un très bel accomplissement dans un secteur des affaires difficile. « ertains le savent, mais la majorité l’ignorent : la restauration est vraiment un secteur où il faut un travail acharné au point de ne jamais compter les heures et d’être prêt à tout faire dans son établissement. Ma fille pourra vous le confirmer, je lui ai répété toute sa vie que si elle voulait une business dans la vie, il fallait qu’elle sache tout faire. C’est ce qu’elle a fait et je suis très fier d’elle et de nous », mentionne Charles Rivard.  

« C’est vrai que mon père m’a vraiment tout le temps répété cette phrase, confirme Marie-Hélène Rivard. L’hiver dernier, lorsque nous avons perdu notre comptable, je me suis dit que ce fameux mantra de mon père ne m’aura jamais autant servi qu’en 20202021. Comme je dois présentement faire de la cuisine, du plancher, du bureau, l’entretien des machines à crème glacée et j’en passe, je peux affirmer que de savoir tout faire aura fait une grande différence. » 

Coordonnées:

245, rue Gamble Ouest  

Rouyn-Noranda (Québec) J9X 2R8  

T. 819 762-4419  

opoulet.com  

Facebook : Rôtisserie O Poulet 

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