Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Environnement

Retour

25 juin 2021

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Un projet pour lutter contre les GES des fosses septiques

1,3 M $ pour quantifier les gaz émis par les boues de fosses septiques

Boues_septiques

©Depositphotos.com/Kaparulin

Le CTRI et l’OBVT collaborent pour développer une solution plus écologique pour le traitement des boues de fosses septiques résidentielles en Abitibi-Témiscamingue.

Le Centre technologique des résidus industriels (CTRI), en collaboration avec l’Organisme de bassin versant du Témiscamingue (OBVT), mènera un projet d’étude visant à quantifier les gaz à effet de serre (GES) émis par les boues des fosses septiques et leur traitement en Abitibi-Témiscamingue. Le projet dispose d’un budget de 1,3 M $ en provenance du gouvernement fédéral.

Comme il n’y a que deux centres de traitement des boues des fosses septiques en région, celles-ci doivent être transportées sur de longues distances, engendrant ainsi encore plus d’émission de CO2 et de méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant.

«Deux sites pour couvrir 57 340 kilomètres carrés, au niveau du transport, c’est problématique. Transporter des boues entre le Témiscamingue et la Vallée-de-l ’Or, par exemple, est une source d’émission de GES», a indiqué le chargé de projet du CTRI, Simon Pierre Komtchou.

Compostage des boues et protection de l’eau

Selon le chercheur, il y aurait lieu de changer de modèle de gestion des boues des fosses septiques en privilégiant un processus de valorisation écologique. «Le compostage de ces boues permettra la réduction d’émissions de GES comparativement à l’enfouissement», a-t-il expliqué.

Cette approche permettrait aussi de protéger la qualité de l’eau. «Ce projet est une occasion de faire d’une pierre deux coups! Les changements climatiques nous préoccupent tous. En travaillant la chaine de traitement des boues septiques sous l’angle des GES, nous allons parallèlement améliorer la qualité de l’eau tout en bonifiant nos pratiques d’épuration de l’eau en milieux isolés. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes associés au CTRI dans ce projet», a illustré Yves Grafteaux, directeur général de l’OBVT.

«Souvent, la quantité et la qualité de l’eau vont varier en conséquence des changements climatiques. Nous cherchons à l’inverse à agir sur les changements climatiques, en jouant sur l’eau. Modifier la filière de traitement des boues nous apparaît comme un moyen de travailler directement à diminuer les émissions de ces gaz qui provoquent ces changements climatiques», a-t-il ajouté.

Les partenaires engagés dans le projet souhaiteraient aussi implanter un dispositif de traçabilité pour que les citoyens puissent savoir où sont traitées leurs boues.

Le projet d’étude s’étendra jusqu’en 2025.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média