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25 août 2021

Jessica Gélinas - jgelinas@lexismedia.ca

«Agorus Désiris» un court-métrage déjanté

Une belle carte de visite pour l’Agora des arts

Agorus Désiris

©Photo gracieuseté

«C’est un cadeau de nous à nous, le nous étant le collectif rouynorandien», a fait valoir le cinéaste Dominic Leclerc.

L’Agora des Arts a reçu un financement de 75 000 $ de Patrimoine canadien afin de produire «Agorus Désiris», une œuvre cinématographique soumise par les artistes rouynorandiens Dominic Leclerc et Christian Leduc.

À la suite d’une longue pause, le milieu des arts renaît doucement de ses cendres. De ce fait, Dominic Leclerc et Christian Leduc ont décidé de mettre à profit leur imagination débordante et leur sensibilité artistique afin de créer une œuvre cinématographique hétéroclite et protéiforme qui fera briller, à la fois, les artistes de Rouyn-Noranda et l’Agora des Arts, lieu culte de la scène régionale, qui amorcera sa cure de jeunesse cette année. La subvention octroyée par le Fonds d'appui aux travailleurs du secteur des arts et de la musique devant public de Patrimoine canadien arrive donc à point. 

«Ce qui fait vivre le quartier, l’Agora des Arts, le Petit Théâtre et le Cabaret de la dernière chance, ce sont les gens qui l’habitent et, particulièrement, la forte communauté artistique de Rouyn-Noranda. Ça fait en sorte qu’il y a une synergie vraiment buzzante entre les diffuseurs, les artistes et le public», a fait valoir Dominic Leclerc. 

Un party artistique 

L’Agora des Arts a été la bougie d’allumage du projet. Comme l’ancienne église est en pleine transformation, le duo Leclerc-Leduc se retrouve devant un terrain de jeu qui lui permet de créer une œuvre décalée et d’aller vers des avenues qui n’auraient pas été possibles sans cette phase de métamorphose. Mais sans les artistes, ce lieu de diffusion perdrait une partie de son âme. C’est alors que ces derniers entrent en scène et c’est là où le titre de l’œuvre fictive prend tout son sens. 

«On a fait appel à un paquet d’amis artistes pour qu’ils nous présentent leur désir artistique. Ça peut être quelque chose qu’ils n’osent pas faire, car ce n’est vraiment pas dans leur démarche artistique. Par exemple, ce pourrait être un musicien qui veut danser, ou tout simplement le prochain ʺtrucʺ qu’ils ont envie de faire en lien avec leur démarche. Ça part vraiment d’un désir», a fait valoir M. Leclerc. 

Avec ces «désiris», les deux cinéastes feront des associations cohérentes ou provocantes. À partir de cette matière première, ils tisseront un scénario de film de fiction relativement déjanté et éclectique. À ce jour, des artistes en arts visuels, en danse, en art numérique, en musique, en chant et en théâtre ont répondu à l’appel avec beaucoup d’enthousiasme. 

«Il y a quelque chose de l’œuvre collective. C’est pour ça que j’aime vraiment le terme party artistique. Dans un party, ça ne se passe pas toujours comme prévu. On peut mettre une table, des bols à chips, des ʺnapkinsʺ, il y a des dispositifs qui font en sorte que la soirée va bien se passer, mais il y a toujours des impondérables. C’est cette énergie-là qu’on veut aller chercher», a-t-il ajouté. 

Une grande liberté de création 

Inspirés par l’univers des films de David Lynch et de David Cronenberg, Leclerc et Leduc souhaitent faire une œuvre d’art totale où ils s’éloigneront de la narration traditionnelle pour aller vers un chemin qui touche l’expérimental. 

«À travers cette bibitte-là, nous allons trouver des fils narratifs pour garder le spectateur alerte et à l’écoute et faire en sorte qu’il soit conscient qu’il ne comprendra peut-être pas tout, mais qu’il va apprécier le sentiment véhiculé par le projet, ont fait valoir les réalisateurs et scénaristes du film. Ça reste qu’on peut faire une histoire qui peut peut-être toucher l’universel. On a l’ambition de faire un film qui va peut-être pouvoir voyager et qui va exister dans la cinématographie régionale.» 

Le tournage du court-métrage, d’une vingtaine de minutes, devrait avoir lieu avant le temps des Fêtes et sa diffusion serait prévue au printemps 2022. 

Commentaires

25 août 2021

Carol Brassard

Bravo à vous deux. Vous êtes vraiment créatifs.

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