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04 septembre 2021

Jessica Gélinas - jgelinas@lexismedia.ca

Laura Niquay a fait vibrer son public lors de sa prestation au FME

La chanteuse atikamekw a livré une performance empreinte de générosité et d’émotions

Laura Niquay

©Photo Le Citoyen – Jessica Gélinas

Avec sa musique et ses accomplissements, Laura Niquay est un modèle pour les jeunes et les femmes de sa communauté.

Avec sa voix envoûtante et ses chansons interprétées dans la belle langue atikamekw, l’auteure-compositrice-interprète a complètement conquis son public le 3 septembre dernier. Sous des rythmes indie-folk qui flirtent avec le grunge, la chanteuse et ses musiciens ont fait vivre un moment unique et mémorable aux festivaliers du FME. 

Lors de la prestation musicale, l’artiste de la communauté de Wemotaci a fait preuve d’une grande générosité en partageant sa culture et des bribes de sa propre histoire et celle de ses proches. Avant chaque morceau, Laura Niquay a pris soin d’expliquer aux spectateurs le sens et l’histoire qui se cachent derrière chaque chanson. L'Atikamekw a également profité de sa tribune pour livrer des messages forts et vitaux pour elle.  

«Le respect des ainés, c’est vraiment important. Les ainés sont mon meilleur public. C’est eux qui portent la vérité, le savoir et l’enseignement. Respect pour les ainés!», s’est exclamée Laura Niquay, suivi d’une pluie d’applaudissements. 

En rappel, l’artiste a interprété un morceau qui a été composé dans le cadre d’une collaboration avec le Centre d’amitié autochtone de La Tuque. C’est avec émotion qu'elle a interprété «Nipekiwan». Ce mot veut dire «je reviens». Il s’agit d’une chanson qui traite des traumatismes vécus par les autochtones qui sont passés par les pensionnats. «Je sortais d’une thérapie avec ma mère. C’est là que j’ai su pourquoi elle avait ce côté noir. Elle portait encore le bagage des pensionnats. Quand j’ai entendu son témoignage, je suis quasiment tombée à terre, elle devait encore se libérer de ces démons-là», a confié Laura Niquay. 

La musique, un guide de vie 

Dès l’âge de 11 ans, Laura Niquay découvre la musique en jouant de la guitare avec son père. Vers l’âge de 16 ans, elle commence à chanter et composer. En 2005, elle a sorti son premier projet musical «Awacic» avec son oncle Arthur Petiquay. En 2011, la chanteuse a été la première artiste atikamekw à se produire aux FrancoFolies de Montréal. En 2015, elle sort son deuxième album «Waratanak» et, en 2021, l’album «Waska Matisiwin» voit le jour. «Avec le deuxième album, j’ai beaucoup appris. Le dernier, c’est mon accomplissement. C’est vraiment la musique qui me guide. Pour moi, c’est une thérapie. », a raconté Laura Niquay. 

Pour créer, l’auteure-compositrice-interprète s’inspire de sa famille et de la nature. «C’est vraiment important. Il faut que j’y sois connectée le plus souvent, a mentionné l’artiste. On m’a déjà proposé de déménager à Montréal, mais, moi, je n’ai pas besoin d’aller là pour percer dans ce domaine. J’aime mieux vivre près de mes proches», a-t-elle ajouté.   

Résilience et lumière 

Après avoir traversé plusieurs épreuves, Laura Niquay a trouvé la sérénité, ce qui lui permet de partager sa lumière et d’être une source d’inspiration pour plusieurs. 

«J’ai marché longtemps. Ça ne fait pas longtemps que je marche avec des raquettes parce que, avec ça, tu ne cales jamais. J’en ai fait des thérapies parce que j’en avais besoin. J’étais quelqu’un qui consommait quand même beaucoup, a confié l’artiste atikamekw. On a tous notre propre cercle vicieux dans la vie. On peut le changer en se changeant soi-même. Avec le temps, si je peux dire, j’ai gagné en sagesse. Plus j’avance avec ma musique, plus je suis sage. Je vais poursuivre mon chemin comme ça.» 

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