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20 octobre 2021

Jessica Gélinas - jgelinas@lexismedia.ca

Les bactéries au cœur d’un projet de recherche au CTRI

Le CTRI poursuit sa mission de solutions innovantes

Recherche CTRI Mme Sylvestre

©Photo Piel Côté

Le CTRI propose des solutions novatrices dans le but de valoriser les résidus industriels et les ressources naturelles sous-utilisées.

Marie-Andrée Sylvestre, microbiologiste au centre technologique des résidus industriels (CTRI) de Rouyn-Noranda, a mis sur pied un projet de recherche visant à accélérer la dégradation des rejets pétroliers qui contaminent les sols à l’aide de microorganismes dont les bactéries.

Actuellement, les sols contenant ce que les chercheurs appellent des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) [ce sont des constituants naturels du charbon et du pétrole qu’on peut retrouver, par exemple, dans des sols contaminés de stations-services ou lors de déversements pétroliers] doivent être creusés et ensuite entreposés dans des sites donnés pour la réception de ce type de sol. 

À cet endroit, grâce aux bactéries naturelles, les HAP se dégraderont de façon naturelle. Ce processus est très lent. Selon la quantité et le type de contaminant, cela peut prendre des dizaines d’années. Le projet de Mme Sylvestre tend à accélérer et améliorer cette dégradation grâce à l'ajout de bonnes bactéries. 

«On a développé un consortium de bactéries présentes dans l’environnement qu’on a isolé et caractérisé. Il y a un grand processus en laboratoire pour cibler quelques bactéries qui ont pour effet d’accélérer le processus de dégradation des HAP. On travaille plus avec des bactéries, mais ça peut être aussi des champignons ou de la levure», a expliqué Marie-Andrée Sylvestre. 

«Ensuite, on adapte la souche de la bactérie pour que sa nourriture devienne les HAP, alors elle va se nourrir et, une fois qu’il n’y en a plus, elle va mourir», a ajouté la microbiologiste au CTRI. 

Les travaux en laboratoire ont permis de prouver, avec de bonnes quantités de sols, qu’il y a un effet d’accélération et d’amélioration de la dégradation des HAP. La prochaine étape consiste à utiliser cette biotechnologie à plus grande échelle ce qui nécessitera une plus grande production de bactéries et de plus grands fermenteurs.  

«L’objectif, dans les projets au CTRI, c’est de développer notre expertise, donc on veut continuer à pousser dans la biorestauration des sols. Les biotechnologies, en environnement, ont de plus en plus leur place et leur influence. C’est une technologie encore jeune. Il y a encore beaucoup de travaux à faire pour arriver à grande échelle, mais on y arrive tranquillement», a fait valoir la microbiologiste. 

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