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26 octobre 2021

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Deux ans et demi de prison pour Francis Legault

Il plaide coupable à 11 chefs d’accusation suite aux incidents avec la police cet été

Justice

©Photo: Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le dernier dossier de Francis Legault s’est réglé au palais de justice de Senneterre le 25 octobre.

Francis Legault, l’homme qui avait tenu les policiers sur les dents durant de longues heures le 26 juin dernier entre Senneterre et Barraute, a réglé son dossier lundi en plaidant coupable à 11 des 17 chefs d’accusation auxquels il faisait face.

Récidiviste bien connu des milieux policier et judiciaire, l’individu de 38 ans de Val-d’Or a du même coup écopé d’une peine de deux ans et demi de prison, résultat d’une suggestion commune soumise au tribunal par son avocate, Me Élizabeth Ménard, et le procureur de la Couronne, Me Jonathan Tondreau, à la suite de négociations entre les deux parties.

Le juge Marc Ouimette, de la Cour du Québec, a entériné cette suggestion commune lors d’une audience tenue par visioconférence au palais de justice de Senneterre. Compte tenu de la détention préventive, il restait à Legault deux ans moins un jour d’emprisonnement à purger au moment du prononcé de la sentence (le 25 octobre), ce qui lui permettra de «faire son temps» dans une prison provinciale.

Francis Legault a notamment plaidé coupable à des accusations de fuite de police, de vol de véhicule, de manipulation négligente d’armes à feu, de possession d’une arme dans un dessein dangereux pour la paix publique, de possession illégale d’armes à feu et de divers bris de conditions en lien avec un autre dossier, dans le secteur de Joliette.

Cette sentence est assortie d’une probation de deux ans incluant une série de conditions, dont celles de ne pas communiquer avec toute personne possédant de la drogue ou impliquées dans la vente de drogue, s’abstenir de se trouver dans des endroits où on s’adonne à la vente de drogues illégales, et ne pas molester ou harceler les policiers de la Sûreté du Québec. Il sera aussi interdit à vie à Francis Legault de posséder des armes et il devra fournir un échantillon d’ADN.

24 projectiles tirés vers lui

Selon les faits relatés au tribunal, l’histoire a commencé quand les policiers ont voulu intercepter le véhicule de Francis Legault, le 26 juin dernier en début de soirée, à Senneterre. Celui-ci, accompagné d’une femme, avait alors pris la fuite au lieu de s’arrêter pour se diriger vers Barraute, avant de bifurquer dans un chemin forestier. «Monsieur était dans un état de détresse psychologique important et avait dit au 9-1-1 qu’il allait se suicider», a signalé Me Tondreau.

Sorti de son véhicule, Legault a ensuite croisé un homme qui chassait l’ours, a volé le véhicule de celui-ci et pris son arme avant de s’enliser dans un chemin. «Les policiers ont alors l’impression que Monsieur va leur tirer dessus (ce que l’accusé niera) et ouvrent donc le feu pour tirer 24 projectiles en sa direction (sans l’atteindre). Au bout de quatre de heures de négociations (qui impliquaient notamment une bonne connaissance de l’accusé), Monsieur va se rendre aux policiers tout juste avant l’arrivée du Groupe tactique de la SQ. Comme il avait consommé une grosse quantité de cocaïne, Monsieur a dû être hospitalisé durant plusieurs jours pour traiter une surdose», a indiqué le procureur du ministère public.

Son avocate: «Un problème à adresser»

Francis Legault a été acquitté de six chefs d’accusation dans cette affaire, dont ceux d’entrave au travail des policiers, d’avoir braqué une arme en direction des policiers et d’avoir utilisé une arme lors d’un braquage. Me Tondreau a fait remarquer que la nouvelle sentence de Legault tient compte de ses lourds antécédents judiciaires, lui qui a purgé quatre peines de prison dans le passé, dont une de cinq ans pour sa participation à un vol qualifié au Bar au Sport de Val-d’Or, en novembre 2015.

Parmi les circonstances atténuantes, les avocats signalent que l’accusé n’a pas braqué d’arme et n’a pas fait feu en direction des policiers le fameux soir du 26 juin dernier. Me Ménard reconnaît cependant que son client doit se prendre en main. «Monsieur est conscient de la gravité de la situation, qu’il y aurait pu avoir mort d’homme et qu’il aurait pu lui-même mourir ce soir-là, a-t-elle mentionné. Il regrette les événements et il doit adresser son problème de consommation, un problème avec lequel il est aux prises depuis l’âge de 16 ans», a ajouté Me Ménard.

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