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14 novembre 2021

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Un projet pour sauver des vies

La mission du centre régional de crise sera de prendre soin des personnes suicidaires

Centre de crise

©Illustration: Gracieuseté

Le centre régional de crise pour personnes suicidaires, dont l’ouverture est prévue en juillet 2022, doit être construit sur un terrain de la 3e Rue à Malartic.

L’organisme Besoin d’aide 24/7 donne un grand coup afin de financer la construction d’un premier centre régional de crise à Malartic pour la prévention du suicide.

Ce grand coup, c’est le lancement d’un tirage de 30 000 $ en en prix et en argent qui aura lieu le 14 février prochain pour venir appuyer la campagne de financement de ce projet nécessitant un investissement de plus d’un million $, dont l’ouverture est prévue en juillet 2022.

«Le centre de crise (qui devrait comprendre six chambres) offrira à la population de l’hébergement temporaire, des suivis individuels et de groupe, de l’accompagnement, de la référence et de l’orientation. Toute personne consentante à recevoir les services pourra en bénéficier gratuitement», indique la directrice de Besoin d’aide 24/7, Marianne Chouinard.

Mis sur pied en 1993, cet organisme régional a pour mission de contribuer à la diminution de la crise psychosociale et du taux de suicide en Abitibi-Témiscamingue. Ses services d’intervention sont dispensés par des professionnels en santé mentale disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. L’un de ces services se veut l’intervention téléphonique 24/7 via le 1 866 APPELLE, une ligne provinciale vouée à la prévention du suicide.

«La situation a empiré depuis le début de la pandémie de Covid-19, signale Mme Chouinard. Dans 90% des cas, les pensées suicidaires sont reliées à une perte financière ou à la rupture d’une relation affective», précise-t-elle.

Toute la différence au monde

Bien que l’Abitibi-Témiscamingue affiche l’un des taux de suicide les plus élevés au Québec, elle ne compte toujours aucun centre de crise. Les gens ayant besoin de soins particuliers sont donc régulièrement envoyés à l’urgence, ce qui n’est vraiment pas l’idéal.

«Présentement, lorsqu’une personne vit une crise aigüe, par exemple en lien avec une séparation, elle se retrouve très souvent démunie, sans logement, avec une désorganisation affective, mentionne Mme Chouinard. Tout ceci augmente fortement les risques suicidaires. Dans ces moments intenses, un centre de crise est une clé significative qui fera la différence entre la vie ou la mort», souligne-t-elle en faisant remarquer que la région figure parmi les pires régions du Québec en matière de suicide justement parce qu’elle manque de ressources à ce niveau.

Un exemple à faire frémir

La directrice de Besoin d’aide 24/7 cite d’ailleurs un exemple qui donne froid dans le dos. «Un jour, quelqu’un en crise qui nous avait contactés à la ligne APPELLE a été envoyé à l’urgence avant d’être retourné chez lui une demi-heure plus tard. Il nous a alors rappelés pour dire qu’il allait passer à l’acte; on a réussi à le retracer par divers moyens pour essayer de l’empêcher, mais quand on l’a retrouvé, il était mort dans une chambre d’hôtel…, raconte Marianne Chouinard avec dépit.

«Cet exemple démontre que ça n’a plus de bon sens, ça ne peut plus perdurer. Une personne en crise n’a pas le goût de se ramasser à l’urgence, ce n’est pas le bon endroit pour elle, poursuit-elle. On le voit bien, un centre de crise est devenu essentiel dans notre région pour prendre en charge les personnes en détresse qui montrent un potentiel élevé de suicide. Ça ne marche pas l’urgence et il faut que ça change. Plus on attend et plus on risque de perdre d’autres vies. Juillet 2022, c’est une date butoir», insiste-t-elle en ajoutant que d’envoyer les gens en crise à l’urgence coûte plus cher au système de santé qu’en prendre soin dans un endroit approprié.

Plusieurs prix à l’enjeu

La loterie consiste à faire tirer un premier prix en argent de 10 000 $, trois prix en argent de 5000 $, ainsi que cinq prix Évasion d’une valeur de 1000 $ chacun, pour un total de 30 000 $ en prix et en argent. La population en général, les entreprises et les organisations de toutes sortes sont invitées à supporter le projet de centre régional de crise en se procurant des billets de tirage (à 50 $ l’unité), disponibles sur le web (au besoinaide.ca). Le nombre de billets en vente est limité à 3000 et l’organisme Besoin d’aide 24/7 espère récolter 150 000 $ avec ce tirage.

Près d’un demi-million $ a été amassé jusqu’à maintenant avec l’implication financière de divers partenaires tels le Fonds du Grand Mouvement de Desjardins (250 000 $), la Ville de Malartic (100 000 $ et le don d’un terrain pour la construction), le Fonds Essor Canadian Malartic (50 000 $), le Programme de soutien aux projets structurants (30 000 $), Éco Malartic (25 000 $) et le député Pierre Dufour (10 000 $). Outre le tirage, le reste du financement devrait en principe être complété par des subventions gouvernementales.

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