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16 novembre 2021

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Une vraie douche d’eau froide pour Senneterre

La Ville avait bon espoir que son plan visant à rouvrir l'urgence 24 heures sur 24 soit accepté par le CISSSAT

Urgence de Senneterre

©Photo: Gracieuseté

Le Centre de santé de Senneterre.

À Senneterre, on a reçu comme une véritable douche d’eau froide la décision du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT) de rejeter le plan proposé par la Ville visant à rouvrir l’urgence du Centre de santé de l’endroit 24 heures sur 24.

Par voie de communiqué, la Ville de Senneterre a déploré ce qu’elle qualifie de «volte-face du CISSSAT, qui a cavalièrement et unilatéralement mis fin aux travaux du comité, empêchant ainsi la réouverture de l’urgence», soutient-elle.

Puisque la collaboration était bonne entre le CISSSAT et le comité de travail appelé à se pencher sur des solutions, rien ne laissait présager ce revirement de situation, selon la Ville, qui souligne que lors de la plus récente rencontre, deux jours avant l’annonce de la décision, «l’attitude était positive et laissait entrevoir l’annonce d’une réouverture imminente (de l’urgence 24 heures sur 24)», mentionne-t-elle.

Senneterre ajoute que c’est donc avec surprise et déception que la Ville et le comité ont appris, jeudi dernier, que le CISSSAT n’irait pas de l’avant avec une réouverture du centre de services d’urgence (du moins pas avec les dernières propositions de réaménagement d’horaires du personnel soignant).

La mairesse Pelchat : «Inacceptable!»

D’après la Ville, il est impossible que la population de Senneterre soit desservie adéquatement avec une urgence fermée 16 heures par jour, comme c’est le cas depuis le 18 octobre dans le cadre du plan de contingence du CISSSAT visant à pallier au manque d’effectifs en santé ailleurs dans la région.

«La PDG du CISSSAT, Mme Caroline Roy, parle beaucoup de sécurité et de soins de santé de qualité, alors que c’est tout le contraire qui est offert présentement aux usagers, affirme le nouvelle mairesse de Senneterre, Nathalie-Ann Pelchat. Elle (Mme Roy) vient de jeter plusieurs semaines de travail aux poubelles, comme si aucune des propositions n’était valide. C’est inacceptable!», lance-t-elle.

Une ville sous le choc

La Ville de Senneterre rappelle avoir aussi mis en place un plan d’attractivité de la main-d’œuvre comme mesure supplémentaire pour combler le manque de personnel en santé. La Ville s’est donc dite sous le choc d’apprendre qu’aucune ressource ne pouvait être envoyée à Senneterre tant que les postes ne seraient pas comblés ailleurs dans la région.

«Avant de mettre encore des efforts qui serviront aux autres établissements de la région, nous attendrons d’avoir une entente claire pour nous assurer que nos efforts seront reconnus et que c’est la population de Senneterre qui pourra en bénéficier», signale Mme Pelchat.

Explications du CISSSAT

Rappelons que le CISSSAT a expliqué sa décision en invoquant qu’après analyse, le plan proposé par la Ville de Senneterre pour rouvrir l’urgence 24h/24 ne rencontrait pas les objectifs dans les trois volets étudiés (pérennité, clinique et conditions de travail).

Pour la pérennité, l’organisme a conclu que le nouveau projet d’horaire proposé ne couvrait que 90 quarts de travail (dont 60 en temps supplémentaire) sur les 135 requis pour une période de trois mois; pour le volet clinique, le CISSSAT estime que l’horaire suggéré présente des séquences répétitives et peu de possibilités de prendre des congés, ce qui, selon lui, pourrait amener de la fatigue au sein du personnel et du même coup augmenter le risque d’erreur; et pour le volet conditions de travail, le nouvel horaire – nécessitant une entente avec le syndicat des infirmières – impliquerait le report de vacances, l’introduction de quarts de travail de 12 heures les week-ends et le renoncement à des congés fériés.

«Nous aurions souhaité maintenir des services 24/7, mais pas au risque de compromettre la qualité et la sécurité des services à la population et le maintien d’un environnement de travail sain et sécuritaire pour les employés», a signifié Caroline Roy, présidente et directrice générale du CISSSAT, lors du point de presse hebdomadaire de l’organisme, jeudi dernier, en ajoutant que son équipe se concentrait à l’attraction de main-d’œuvre pour combler les nombreux postes.

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