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08 décembre 2021

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

La région enregistre l’une des plus faibles croissances de sa population au Québec

Seule la Côte-Nord fait moins bien

Population personne famille baignade Ville-Marie Abitibi-Témiscamingue

©Photo Le Citoyen-Archives

L’Abitibi-Témiscamingue enregistre l’une des plus faibles croissances de sa population au Québec.

La population de l’Abitibi-Témiscamingue a cru de 0,18% en 2019-2020, passant de 147 625 à 147 897, une augmentation de 272 personnes, selon le Panorama des régions 2021, de l’Institut de la statistique du Québec. Entre 2017 et 2019, le bilan démographique était demeuré près de zéro. 

Pendant ce temps, la population de l’ensemble du Québec est passée de 8 501 703 à 8 574 571, un gain de 0,85 %. Il s’agit d’un ralentissement puisque l’année précédente, la population avait augmenté de 1,18 % au Québec.  

Seule la Côte-Nord enregistre une croissance moins forte que la région avec une perte de 0,19 % de sa population. Il s’agit toutefois d’une meilleure performance que les années précédentes pour cette région. Les régions qui ont été le plus attractives sont les Laurentides 1,77 %, Lanaudière 1,66 % et l’Estrie 1,32 % d’augmentation de la population.   

De plus, ce phénomène se produit alors que la natalité est forte en région avec 1616 naissances en 2020 contre 1370 décès, une différence de 246 personnes.  

Le vieillissement de la population, se poursuit. La moyenne d’âge était de 37 ans en 2001, alors qu’elle se situait à 42,8 ans en 2020, en Abitibi-Témiscamingue. 

Selon les données colligées par L’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, la population régionale pourrait décroitre au cours des prochaines décennies pour atteindre 146 000 habitants en 2041. Un solde migratoire négatif pourrait se concrétiser dès 2021, et ce, jusqu’en 2037. 

Pénurie de main-d’œuvre 

La pénurie de main-d’œuvre fait mal à la région et les prévisions démographiques pointent depuis longtemps dans cette direction. Le vieillissement de la population était prévu, mais les décideurs ont tardé à agir. Aujourd’hui, on tente par plusieurs moyens de favoriser l’attractivité en région, mais les résultats sont mitigés. Pour Martin Ferron, président de la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue (CPAT), la responsabilité est partagée. Il critique le peu d’actions du gouvernement pour orienter les nouveaux arrivants vers les régions, mais aussi le navettage (fly-in/fly-out) auquel ont recours plusieurs entreprises. Il soutient qu’il s’agit de l’un des plus importants enjeux pour la région et que la solution passera nécessairement par la concertation et les jeunes. «Il n’y a pas de stratégie pour orienter les nouveaux arrivants dans les régions. Il faudra que tous les intervenants travaillent dans le même sens. On doit accueillir de nouveaux jeunes, des étudiants. Les jeunes ont plus de facilité à s’implanter, quand ils sont formés sur place, ils s’intègrent facilement», a-t-il avancé. Malheureusement, les étudiants étrangers qui voudraient venir en région se heurtent à la lourdeur administrative des différents paliers de gouvernement. Le scandale des milliers d’étudiants francophones africains refusés par Ottawa en est le plus récent exemple.   

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