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08 décembre 2021

Jessica Gélinas - jgelinas@lexismedia.ca

Le CTRI se penche sur la réduction de l’exploitation des tourbières

De la substitution par de la valorisation de résidus industriels

CTRI projet Émilie Robert

©Photo Mathieu Dupuis

«On a testé 25 % de remplacement de la tourbe et on a eu de bons résultats», a fait valoir Émilie Robert.

Émilie Robert, chargée de projets en écologie appliquée et biorestauration au CTRI, a complété un projet de recherche qui visait à réduire l’exploitation des tourbières en substituant une partie de celles-ci tout en valorisant les résidus industriels. 

Les tourbières sont des écosystèmes vitaux pour la planète. En effet, elles abritent une vaste biodiversité et sont comme des éponges qui retiennent et libèrent tranquillement l’eau. Avec l’urgence climatique actuelle, il est plus que nécessaire de les préserver en réduisant la pression qu’elles subissent. 

Pour ce faire, Mme Robert et son équipe ont utilisé du biochar à partir de biomasse, c’est-à-dire de la sciure de bois carbonisée dans un environnement avec une faible teneur en oxygène. 

«L’avantage de ce charbon, entre autres, pour les plantes, c’est qu’il a une forte porosité. C’est comme une petite maison pour les bactéries, ça favorise tous les microorganismes qui peuvent être bons pour les plantes, en fixant l’azote, en décomposant la matière organique, en permettant aux nutriments d’être plus disponibles pour les plantes et même de retenir certains nutriments en l’occurrence l’azote», a expliqué Émilie Robert. 

De plus, un résidu industriel, provenant des effluents miniers, a été utilisé soit l’azote. 

«L’idée c’était de combiner l’azote qui est bénéfique pour les plantes et du biochar ayant la propriété de retenir l’azote, car cela prendrait moins de fertilisant pour obtenir les mêmes croissances pour la production de plantes, plus précisément la production d’épinettes dans ce cas-ci, a fait valoir la chargée de projets en écologie appliquée et biorestauration au CTRI. 

Des granules de biochars ont été fabriquées afin qu’il y ait moins de poussière qui se dégage, ce qui est plus sécuritaire pour les voies respiratoires. 

«Les grosses pépinières font pousser beaucoup d’arbres, ils ont déjà leur système de dépoussiérage pour la tourbe alors pour eux, ce n’était pas un problème d’utiliser du biochar en vrac, et heureusement, car c’est ça qui a vraiment donné les meilleurs résultats, a mentionné Mme Robert. 

Le rapport final de cette recherche a mis en lumière que l’utilisation du biochar en vrac est une avenue plus prometteuse avec un accroissement de biomasse de 27%. Tandis que les granules de biochars risquent de limiter la croissance en retenant plus d’eau et en réduisant la quantité d’air dans le substrat de croissance. 

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