Le virus respiratoire syncytial s’invite à l’hôpital de Rouyn-Noranda

Une éclosion au cinquième étage

©Patrick Rodrigue - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

L'hôpital de Rouyn-Noranda fait face à une éclosion du virus respiratoire syncytial sur son cinquième étage

SANTÉ - Le cinquième étage de l’hôpital de Rouyn-Noranda devra fermer temporairement ses portes en raison d’une éclosion du virus respiratoire syncytial (VRS) à l’unité des Collines.

Une maladie qui fait habituellement son apparition lors des saisons automnales et hivernales, le VRS frappe principalement les enfants qui n’ont jamais été en contact avec le virus. Les symptômes qui lui sont rattachés sont principalement semblables aux symptômes grippaux. Toutefois, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) a observé que des adultes sont infectés de manière plus franche et, dans certains cas, hospitalisés.

Concernant l’établissement de santé rouynorandien, les visites seront interdites pour, au moins, les deux prochaines semaines. Seuls les proches aidants et les personnes qui viennent dans un contexte humanitaire (personnes en fin de vie) seront acceptées.

«Depuis l’année dernière, il n’y a pas une circulation de ce virus. Étant donné que la population a été moins en contact, on pense que les gens ont perdu une partie de leur protection et de leurs anticorps. Déjà, durant l’été, on commençait déjà à constater une augmentation des personnes infectées au sein de notre population», a expliqué la médecin-conseil du CISSS-AT en santé publique, Dre Omobola Sobanjo.

Dose de rappel

Pendant sa conférence de presse hebdomadaire du jeudi après-midi, la Santé publique régionale a fait une mise à jour concernant les personnes qui seront visées par une dose de rappel de vaccin contre la Covid-19.

Les travailleurs de la santé, les adultes vivant avec une personne souffrant d’une maladie chronique, les résidents des communautés isolées et les femmes enceintes sont présentement interpellés par cette mesure. Les gens âgés de 60 à 69 ans pourront prendre leur rendez-vous au début de l’année 2022.

«Ça ne veut pas dire que leur protection a complètement disparu, nuance Dre Sobanjo, mais on commence à observer une érosion. Celle que nous avons présentement prévient les hospitalisations et les décès, même après six mois. Toutefois, ça ne protège pas aussi bien contre les infections légères.»

La médecin assure que la population peut attendre six mois après l’administration de la deuxième dose. Elle précise aussi que les anticorps supplémentaires permettront de diminuer les impacts du variant Omnicron, toujours absent en Abitibi-Témiscamingue.

Portrait épidémiologique et vaccinal

Lors des 24 dernières heures, le CISSS-AT a compilé 12 nouveaux de Covid-19 sur son territoire. Alors que le tiers se situe à Rouyn-Noranda, la MRC du Témiscamingue en a quatre, contre seulement trois dans celle de La Vallée-de-l’Or. Au total, 82 cas sont toujours considérés actifs, dont 32 au Témiscamingue et autant dans la Vallée-de-l'Or. Pour sa part, Rouyn-Noranda en compte 17 et l’autre se situe dans la région d’Abitibi-Ouest.

Quant à la vaccination chez les enfants de 5 à 11 ans, elle a atteint le seuil des 75% dans les MRC d’Abitibi (75,5%) et de Rouyn-Noranda (74,5%) chez ceux qui ont une première dose ou qui ont pris un rendez-vous.

En plus de l’Abitibi-Ouest qui en est à 63,6%, les territoires de la Vallée-de-l’Or (61%) et du Témiscamingue (56%) ferment le classement. Concernant les deux derniers, l’écart peut s’expliquer par le fait que le nombre d’enfants qui ont été récemment infectés est plus élevé. Un délai de huit semaines après avoir contracté la maladie est nécessaire pour être admissible à un premier rendez-vous.

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