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10 février 2022

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

L’opération séduction de Senneterre donne des résultats

De l'espoir pour l'urgence

Centre de santé de Senneterre

©Photo: Archives

L'urgence du Centre de santé de Senneterre.

La mairesse Nathalie-Ann Pelchat a bon espoir – très bon espoir même – de voir l’urgence du Centre de santé de Senneterre rouvrir 24 heures sur 24 prochainement.

Si Mme Pelchat affiche un aussi bel optimiste, c’est que l’opération grande séduction lancée en décembre dernier (un programme d’incitatifs assorti de primes pouvant aller jusqu’à 20 000 $) a permis de recruter trois nouvelles infirmières jusqu’ici.

Bien que le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) cible quatre nouvelles embauches pour ce faire, la mairesse estime qu’il sera possible, dès l’entrée en fonction des deuxième et troisième nouvelles infirmières, dans les prochaines semaines, que l’urgence de Senneterre puisse opérer 24h/24.

Rappelons que cette urgence est ouverte seulement huit heures par jour depuis le 18 octobre dernier dans le cadre du plan de contingence du CISSS-AT visant à pallier au manque de main-d’œuvre ailleurs dans le réseau de la santé en Abitibi. «Nous sommes vraiment convaincus, il n’y a pas de doute, qu’avec l’arrivée de trois nouvelles infirmières et du retour de congé de deux personnes, que l’urgence pourra reprendre du service 24/7 (possiblement en adoptant des horaires modifiés), affirme Nathalie-Ann Pelchat.

«Il n’y a aucune raison valable de ne pas rouvrir l’urgence à temps plein; la balle est dans le camp du CISSS-AT, ajoute-t-elle. On sait que la cinquième vague (de Covid-19) a frappé fort dans la région et que le CISSS-AT doit procéder à une analyse de la situation, mais pour nous, ce n’est pas une option de rouvrir l’urgence 24/7 seulement dans un mois. Quand la quatrième nouvelle infirmière sera embauchée, elle viendra stabiliser encore plus ce qui sera déjà en place», soutient la mairesse Pelchat.

Le CISSS-AT fera le point

Questionnée sur l’éventuelle réouverture de l’urgence de Senneterre 24h/24, la direction du CISSS-AT a indiqué par courriel qu’en raison de la situation sanitaire, elle allait faire le point sur la possibilité d’augmenter le nombre d’heures d’ouverture à la mi-février (la semaine prochaine).

L’organisation souligne se trouver en grande situation de vulnérabilité présentement quant à sa capacité de maintenir les services essentiels dans la région, situation accentuée par des absences de travailleurs de la santé qui se confirment à tous les jours.

«Si la situation épidémiologique est plus favorable à la mi-février, en tenant compte également des absences Covid des employés, nous poursuivrons les actions initiées et requises en lien avec l’implantation de l’autogestion des horaires dans l’objectif de déployer une offre de services sur un plus grand nombre d’heures à la population au CLSC de Senneterre», mentionne-t-on au CISSS-AT.

Des demandes d’Afrique!

La première nouvelle infirmière embauchée à Senneterre, venue des Laurentides, est entrée en fonction le 7 janvier, tandis que les deux autres proviennent de Lebel-sur-Quévillon. L’une d’elles devrait commencer la semaine prochaine, l’autre la semaine suivante, selon la mairesse Pelchat.

«La première (celle des Laurentides) arrive d’une agence privée; c’est donc toute une victoire pour nous de l’avoir attirée dans le réseau public, signale-t-elle. Cette personne adore la nature et avait beaucoup aimé travailler avec l’équipe de Senneterre lors d’un séjour ici. Elle dit s’acheter une qualité de vie en venant s’installer chez nous.»

Outre les endroits précités, Senneterre a reçu une vingtaine de candidatures ou de demandes d’informations provenant notamment de Montréal, de L’Assomption, de St-Jérôme, de St-Hyacinthe, de Shawinigan, de St-Jean-sur-le-Richelieu et même de l’Afrique (une de la Côte-d’Ivoire et une du Cameroun).

Incitatifs monétaires

Dans les primes de 20 000 $ offertes aux infirmières pour les attirer à Senneterre, un montant de 5000 $ est prévu pour payer leur déménagement, un autre montant de 5000 $ leur sera accordé si elles achètent une maison (sous forme de certificats-cadeaux pour l’achat d’appareils électro-ménagers ou de produits de rénovation, par exemple), tandis qu’une somme de 10 000 $ sur 18 mois leur sera remise, là encore sous forme de certificats-cadeaux (épicerie, pharmacie, station-service, salon de coiffure, etc.). «Cette façon de faire est intéressante car l’argent va revenir dans la communauté et contribuera à faire tourner l’économie locale», souligne la mairesse Pelchat.

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