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11 juin 2022

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

L’exposition Nin émeut à la galerie du Rift

Un vernissage rempli d’espoir et de soif d’en savoir plus

Richard Kistabish

©Lucie Charest

Richard Kistabish a le don de la parole. Son auditoire à la galerie du Rift a immédiatement été conquis.

Une quarantaine de visiteurs ont assisté au vernissage de l’exposition Nin à la galerie du Rift à Ville-Marie le 10 juin. Tous autant qu’ils étaient se sont émerveillés en découvrant les œuvres présentées et semblaient vouloir en apprendre davantage. Leur réserve à quitter les lieux en témoignait clairement.

«Nin apporte le territoire et l’histoire des Anicinabeg au sein même des établissements culturels de la région grâce à un monde auditif, immersif et visuel créant à une interaction avec les différents modules et mettant en valeur des artistes et artisans anicinabegs, tels que Frank Polson, Karl Chevrier, Alexis Weizineau et Elisabeth Miamsboum, a indiqué Émilie B. Côté, directrice artistique, des arts visuels et coordonnatrice des activités du centre d’exposition. Elle servira ensuite de point de rencontre entre les générations et les cultures, parce qu’elle s’adresse également à l’ensemble des membres des communautés, du milieu autochtone et de la société québécoise.»

Le maire suppléant de Ville-Marie, Yves Bergeron, a remercié Minwashin, organisme qui a créé cette exposition, récemment présentée à l’UNESCO à Paris, de partager la culture anicinabeg et a souhaité la bienvenue. La préfète Claire Bolduc, qui était également présente, a pour sa part parlé d’ouverture, de rencontre entre les peuples et de fierté. «M. Kistabish, merci pour ce que vous faites, a-t-elle dit. Votre récente nomination à l’UNESCO confirme que des gens de la région sont capables de porter de grandes choses.»

«La culture, c’est la porte d’entrée, la grande porte entre les communautés»  - Richard Kistabish

La culture comme une porte grande ouverte

Richard Kistabish, président de Minwashin, a le don de la parole. Dès qu’il a ouvert la bouche, les personnes présentes au vernissage étaient conquises, captives de ses mots simples qui disent tout.

«La culture, c’est la porte d’entrée, la grande porte entre les communautés, a-t-il déclaré. Et je dois dire, le Témiscamingue, c’est bien plus beau que Paris. Le Témiscamingue, c’est un lieu de rassemblement. Nous sommes ici depuis 9000 ans. Ville-Marie a 140 ans, c’est ici qu’on a découvert l’économie. Nous vendions nos fourrures à la compagnie de la Baie d’Hudson. Ils nous donnaient 1 $ pour une peau de martre. Avec 10 martres, on pouvait s’acheter tout ce qui était blanc, la farine, le sel, le sucre et la graisse.»

Invitation à se connaître

Au terme de son allocution, M. Kistabish a lancé une invitation toute particulière à un jeune garçon qui était assis par terre face à lui. «Tu demanderas à ton professeur qu’il vous apprenne un mot anicinabeg chaque semaine, chaque mois, apprenez à l’utiliser entre vous pendant la récréation, a-t-il proposé. Un mot par semaine, au bout d’une année scolaire, vous en connaîtrez quarante.»

Cette proposition de Richard Kistabish a été chaleureusement applaudie par l’auditoire. Alors même qu’à l’expression du jeune garçon, il apparaissait évident que cette invitation n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd.

Jerry Polson, directeur de la culture au Conceil de bande de la Long Point First Nation et ancien chef, a assisté au vernissage. Il a été ému par la réaction du public face à cette exposition qui leur donne la parole, qui parle d’eux. «Cela nous montre que les deux cultures peuvent se rencontrer, a-t-il confié. Ça me touche beaucoup de voir que des gens veulent découvrir qui nous sommes, notre histoire, et veulent en savoir encore plus.»

Une exposition à ne pas manquer. Elle se poursuit jusqu’au 3 septembre à la galerie du Rift, à Ville-Marie. À compter du 24 juin, la salle d’exposition sera ouverte sept jours par semaine de 10 h à 17 h.

©Lucie Charest

Richard Kistabish et Jerry Polson ont profité de l’occasion pour échanger.

©Lucie Charest

Richard Kistabish.

©Lucie Charest

Richard Kistabish a le don de la parole. Son auditoire à la galerie du Rift a immédiatement été conquis.

©Lucie Charest

L’exposition Nim s’ouvre sur un monde auditif, immersif et visuel créant à une interaction avec les différents modules.

©Lucie Charest

Des éléments de la culture anicinabeg sont accessibles au grand public grâce à cette exposition.

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