Affaire Munger : un témoignage bouleversant

  • Publié le 25 juill. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Thierry de Noncourt

À la suite de la mise en accusation de François Munger pour agression sexuelle, une ancienne collègue et amie a publié un long témoignage sur les réseaux sociaux, le 25 juillet.  

Dans un texte de près de 700 mots, partagé des dizaines de fois, Vanessa Chandonnet raconte la souffrance qui lui a été causé. «Moi aussi, j’ai été victime de lui, à trois reprises. François était mon collègue et ami», raconte-t-elle. «Il n’y a aucune partie de mon corps qu’il s’est retenu de toucher. Sans mon consentement, évidemment», ajoute celle qui a déménagée à Amos pour travailler auprès de M. Munger chez MédiAT, le média qu’il a lui-même fondé. Elle dit avoir déjà été victime de viol avant la vague de dénonciation «Me too» et qu’elle avait renoncé à porter plainte à la suite des conseils d’une policière.  

Trahison 

Elle raconte avoir été encore plus affectée par les attouchements de son «ami». «J’ai beau avoir vécu un viol, rien ne m’a autant blessée que les attouchements de François Munger. Je prends la peine de le dire, parce que plusieurs minimisent la portée de ces gestes dits déplacés. Laissez-moi vous dire que la réalité est toute autre, surtout lorsque l’agresseur est un de vos proches. Au traumatisme s’ajoute l’insupportable trahison.» 

Elle soutient avoir dénoncé les gestes à son employeur et que cette plainte aurait mené M. Munger à consulter pour régler ses «bêtes noires», comme il l’avait lui-même écrit sur les médias sociaux. «Je ne pouvais plus me taire. j’ai découvert qu’il y avait d’autres victimes. Alors j’ai tout déballé et j’ai accepté de ne pas porter plainte si François reconnaissait les faits dont je l’accusais et qu’il acceptait d’aller en thérapie.» 

Réaction de MédiAT 

Mme Chandonnet explique être sortie de son mutisme en raison des déclarations, qui venaient à ses oreilles, et surtout en raison du message publié par MédiAT, le 22 juillet. «L’employé en question a été rencontré et, en raison des accusations qui pèsent contre lui, la Direction a pris la décision de l’affecter à des tâches administratives et techniques pendant les procédures judiciaires, dans un souci de préserver la présomption d’innocence», a écrit la direction de MédiAT. 

François Monster 

«Que MédiAT parle de « présomption d’innocence» me lève le cœur. Il est présumé agresseur dans l’affaire qui passera en Cour cet automne, mais il a reconnu m’avoir agressée. C’est un agresseur», rétorque la victime. M. Munger a blâmé l’alcool pour ses «bêtes noires», un argument que réfute M. Chandonnet. «Oui, c’est un gros problème l’alcool, ça favorise le passage à l’acte. Mais c’est toi le coupable François. Il n’y a aucune substance qui te transforme en François Monster. Si je le sais, c’est parce que je ne bois pas, justement. Mes souvenirs de tes soirées sont très clairs et jamais tu n’as été saoul au point de ne pas savoir ce que tu faisais quand tu m’agressais. Je me rappelle très bien avoir eu peur de toi au point de demander une protection. Et c’est aussi ce qui ressortait des autres témoignages. La peur…et ton regard. Celui d’un prédateur», témoigne-t-elle.  

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