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01 août 2022

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

La SAAT prend les moyens pour répondre à ses besoins

Un pas de plus pour sensibiliser la population et recueillir du financement

SAAT camp de jour

©Gracieuseté

Différents services sont offerts par la SAAT. Les camps de jour en font partie.

La Société de l’autisme de l’Abitibi-Témiscamingue (SAAT) travaille à mettre sur pied un souper-conférence qui permettra de recueillir des fonds dédiés à sa mission. Soutenir les personnes vivant avec cette condition et leurs proches, selon les besoins, comporte de multiples volets.

Il faut savoir que la SAAT compte actuellement près de 150 membres provenant de tous les secteurs de la région. Ceux-ci, représentent tant des personnes vivant avec le Trouble du spectre de l’autisme (TSA), que des membres de leur famille, ou des membres de soutien qui s’inscrivent dans les catégories suivantes, membres familles, membres autistes, membres corporatifs, membres sympathisants et membres honoraires.

Services

Les services offerts par la SAAT répondent effectivement à différents besoins. Parmi ceux-ci, pensons au centre de jour qui reçoit en alternance huit personnes de plus de 21 ans, moment où les services publics liés à l’école cessent de leur être dispensés par l’État.

«En plus des services à ces adultes qui fréquentent le centre de jour, nous offrons aussi des camps d’été avec des activités adaptées aux besoins des plus jeunes, a indiqué Mme Létourneau. Cet été, le nombre d’inscriptions a explosé, nous avons eu 51 inscriptions, le nombre d’éducatrices par ratio d’enfants doit être pris en compte. Avec 20 inscriptions de plus que l’an passé, on peut constater que les besoins augmentent. Nous offrons aussi un suivi personnalisé pour l’atteinte d’objectifs, du soutien auprès des familles à différents niveaux, de la sensibilisation dans les écoles, les CPE, les milieux de travail.»

D’autres services tels l’aide à la défense des droits, le prêt de matériel spécialisé comme des pictogrammes, des prêts de livres, des cafés-rencontres pour les parents. «Souvent, quand les parents reçoivent un diagnostic pour leur enfant, ils peuvent se sentir isolés, a souligné Judith Létourneau. Dans le cadre de cafés-rencontres, ils peuvent échanger avec des parents qui traversent des expériences similaires.»

«Nous remercions chaque personne qui travaille avec nous, nous sommes conscients que s’ils sont là, c’est parce qu’ils croient à la cause» - Judith Létourneau

Défis

Parmi les grands défis auxquels est confrontée la SAAT, la rétention de personnel spécialisé pour fournir les services occupe une place importante. «Nous remercions chaque personne qui travaille avec nous, a souligné Mme Létourneau. Nous sommes conscients que s’ils sont là, c’est parce qu’ils croient à la cause. Mais nous sommes aussi conscients qu’ils peuvent obtenir de meilleures conditions salariales ailleurs, dans le réseau ou dans le privé. En ce sens, davantage de financement pourra nous aider à les garder pour poursuivre le service.»

Actuellement, la SAAT compte six bénévoles qui composent le conseil d’administration et quatre employés permanents auxquels s’ajoutent les animateurs pour les camps d’été. «Comme je me plais à dire, on ne mord pas, si vous souhaitez vous joindre à nous, comme membre ou comme bénévole, vous êtes les bienvenus», a lancé Mme Létourneau en guise de conclusion.

 

Pour en savoir plus sur l’organisme ou les activités de la Société de l’autisme de l’Abitibi-Témiscamingue, rendez-vous sur le site web http://www.autisme-abitibi.com/ ou encore sur sa page Facebook 

 

S’impliquer en connaissance de cause

Judith Létourneau

©Gracieuseté

Judith Létourneau est présidente de la SAAT. Son engagement vise à faire connaître cette condition et à réduire les préjugés.

Quand Judith Létourneau a accepté la présidence de la Société de l’autisme de l’Abitibi-Témiscamingue, elle savait à quoi elle s’engageait, tant au niveau de l’investissement personnel qu’au niveau des besoins de la clientèle.

 

«J’ai reçu mon diagnostic à l’âge de 25 ans, a-t-elle relaté. On n’en voyait pas beaucoup de femmes autistes à l’époque. Mon but au départ était de faire sauter les barrières. Il est important de faire tomber les préjugés. Le spectre de l’autisme est très large.»

Le commentaire qui lui est fait le plus souvent est que cela ne paraît pas qu’elle vit avec le spectre de l’autisme. «Je leur dis, venez passer une semaine chez moi, vous allez voir que ça paraît, fait-elle remarquer. Quand je suis en société, je me retiens, mais à la maison, je me relaxe pour être confortable. Les manifestations de mon autisme sont plus évidentes à la maison qu’à l’épicerie. Et ce, au prix d’un grand effort physique et mental.»

Il est important de rappeler que l’autisme peut se décliner de l’autisme fonctionnel jusqu’à l’autisme sévère et même associé à d’autres conditions telle la déficience intellectuelle. Judith Létourneau vient d’entreprendre son 3e mandat à la présidence de la SAAT.

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