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07 septembre 2022

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Raôul Duguay dépose un mémoire à la mesure de son engagement

Consultation publique Fonderie Horne

Raôul Duguay

©Capture d'écran

L’engagement de Raôul Duguay ne date pas d’hier.

L’artiste multidisciplinaire originaire de l’Abitibi, Raôul Duguay, a déposé le premier mémoire à la consultation publique sur le renouvellement de l’autorisation gouvernementale de la Fonderie Horne. Ce plaidoyer à sa hauteur s’intitule «J’ai mal à mon humanité».

«J’ai mal à mon humanité quand je vois qu’on tente désespérément de survivre dans une civilisation où le progrès et le profit ont donné naissance à une culture de l’avoir au détriment de celle de l’être, des valeurs fondamentales et des droits humains», lance en ouverture du mémoire en format vidéo l’auteur, compositeur, philosophe, poète, peintre, sculpteur.

Son plaidoyer vidéo d’une durée de près de 9 minutes est réalisé par Bruno Carrière et est disponible sur Facebook et YouTube. Ceux qui suivent la carrière de cet artiste le reconnaîtront, les autres s’ils le découvrent avec ce mémoire y trouveront de multiples pistes de réflexion.

Différentes positions

Outre le regard sur l’entièreté de la nature dont l’homme fait partie intégrante tout autant que les végétaux et les minéraux, il n’hésite pas à attaquer l’aspect pécuniaire de ce dossier. «Il n’est pas question de donner un seul sou à la Fonderie Horne, a-t-il martelé. Elle a fait des dégâts, elle doit les payer.»

Il va encore plus loin, en dirigeant les projecteurs sur certains faits attribués au fondateur de Glencore, Mark Rich. «Il s’est retrouvé au centre de multiples controverses touchant l’environnement, les paradis fiscaux, la corruption internationale, et il a échappé au FBI pour 50 accusations de fraude, d’extorsion, d’évasion fiscale, a-t-il soulevé. Je me demande pourquoi accorder notre confiance à cette multinationale.»

Prise de conscience

Pour Raôul Duguay, la prise de conscience de la population du Québec est sans équivoque face à la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda qui émet actuellement 33 fois plus d'arsenic que la norme québécoise fixée par le ministère de l’Environnement à 3 ng/m³.

«Le progrès et le profit ont donné naissance à une culture de l’avoir au détriment de celle de l’être, des valeurs fondamentales et des droits humains»  - Raôul Duguay

«La santé et l’environnement doivent passer avant l’économie, même si cela signifie que certains projets miniers devront cesser leurs opérations. Le principe pollueur-payeur doit aussi s’appliquer pour que l’industrie minière paie la totalité de ses impacts sur l’environnement et la santé publique», a-t-il tranché.

Pour lui, il est plus que temps d’écouter la voix des citoyennes et des citoyens qui subissent depuis des décennies les souffrances causées par la profanation des règles élémentaires d’une éthique planétaire. Aucun citoyen de Rouyn-Noranda ne peut accepter d’attendre des années avant de se sentir en sécurité.

Engagement

Ce n’est pas d’aujourd’hui que l’homme né à Val-d’Or en 1939, attire l’attention sur ce que vivent les citoyens de sa région natale. Un passage de sa chanson La Bitt à Tibi lancée en 1975 l’illustre éloquemment : «Y a même des poignées de porte en or, en cuivre en fer qui vont de l'autre bord».

Quoiqu’il en soit, ce mémoire, le premier à être rendu public, se veut également un exemple qui contribue à inviter les citoyens à se prononcer eux aussi lors des consultations qui viennent de débuter.

Pour en savoir plus, https://consultation.quebec.ca/processes/fonderie-horne

https://www.youtube.com/watch?v=lLvsLwpj-Jo

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