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21 septembre 2022

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Zéro cacophonie, zéro agressivité et zéro démagogie au débat témiscamien

Plus de points communs qu’il n’y paraissait avant la campagne électorale

Provinciales 2022 débat Témiscamingue

©Lucie Charest - Le Citoyen

Les cinq candidats se sont présentés bien préparés et bien articulés. De gauche à droite, Robert Daigle, Arnaud Warolin, Émilise Lessard Therrien, Daniel Bernard, Jean-François Vachon.

Ce qui a frappé lors du débat tenu à CKVM ce 20 septembre par le consortium des médias témiscamiens, c’est à quel point l’engagement des candidats envers le territoire n’est pas feint. Chacun à sa manière, a témoigné d’une connaissance fine des grands enjeux, seuls les moyens mis de l’avant et la capacité d’en venir à bout pouvaient différer.

À maintes reprises pendant le débat qui s’est échelonné sur près de deux heures, les candidats ont approuvé, appuyé des observations ou engagements de leurs adversaires. Et ce malgré quelques flèches lancées plutôt subtilement au départ.

Si les candidats semblaient souvent nager dans les mêmes eaux au niveau des engagements, il en était autrement au niveau des bilans des gouvernements précédents. Par exemple, le candidat conservateur, Robert Daigle, ne s’est pas gêné pour attribuer la crise économique à l’aveuglement des gouvernements au fil des dernières décennies. «Depuis 30 ans, aucun n’a vu venir la crise économique qu’on traverse, a-t-il lancé. On promet, on centralise, maintenant on veut décentraliser.»

Daniel Bernard, candidat à la CAQ, a profité de l’occasion pour rappeler que c’était les Libéraux qui avaient centralisé la santé et créé les CISSS. «Nous, on veut ramener les décideurs directement sur le terrain, à Ville-Marie, à Témiscaming-Kipawa», a-t-il avancé.

De son côté, Émilise Lessard Therrien, députée de Québec solidaire sortante, a attribué une grosse partie de son engagement en politique provinciale à l’inertie des autres partis envers les régions. «Je suis témiscamienne d’origine, j’habite toujours le territoire, je suis maman de deux petites filles, a-t-elle souligné. Le bilan des Libéraux m’irritait grandement, je n’en pouvais plus de voir ma région mise à mal. J’ai mal à ma région, j’ai mal à mon environnement.»

Jean-François Vachon, candidat péquiste, a affirmé que le Parti Québécois est le parti des régions. En ce sens, il a rappelé à plusieurs reprises pendant le débat l’engagement de François Gendron : «François disait toujours, nous, nous devons accompagner les gens pour les aider à frapper aux bonnes portes».

Les flèches du candidat libéral, Arnaud Warolin, envers le gouvernement de la CAQ ont principalement porté sur le déni de François Legault face à la pénurie de main-d’œuvre. «Il faut d’abord reconnaître que c’est un enjeu, a-t-il critiqué. C’est loin d’être une bonne nouvelle la pénurie de main-d’œuvre.»

Grands thèmes

Le débat a porté sur quatre thèmes représentatifs des enjeux du territoire, soit l’économie et la main-d’œuvre, la santé, la décentralisation et l’environnement. Comme ces thèmes sont déjà très présents dans la plate-forme électorale de chaque parti, il n’a pas été surprenant de voir chaque candidat présenter les engagements nationaux de son parti respectif en superposition à la connaissance et la maîtrise de la réalité terrain que chacun détient.

En tout respect

Au final, ce qui est principalement ressorti de ce débat témiscamien, c’est la possibilité de se présenter à la population et faire valoir son engagement sans s’en prendre à celui de son adversaire. L’expérience politique de Daniel Bernard et Émilise Lessard Therrien à l’Assemblée nationale de même que celle d’Arnaud Warolin à l’échelle municipale aurait pu leur donner une longueur d’avance sur les deux autres candidats si ce n’eut été de l’expérience de vie dans différentes sphères de la société à travers son travail et sa vie personnelle de Robert Daigle et de cet amour pour sa région, sa culture et son désir d’en faire un pays de Jean-François Vachon.

Somme toute, les cinq candidats de Rouyn-Noranda-Témiscamingue auront démontré qu’il est possible de débattre avec zéro cacophonie, zéro agressivité et zéro démagogie en respectant ses adversaires et par le fait même les électeurs qui souhaitent participer activement à la vie démocratique.

Pour visionner le débat dans son ensemble: https://www.facebook.com/TvTemis/videos/764512487974119

 

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