Exposition de Heidi Barkun au Centre d’exposition de VO

©Loïc Pravaz - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

H. Barkun, LET’S GET YOU PREGNANT!, détail, 2020.

**L’exposition LET’S GET YOU PREGNANT! Quand la fécondation in vitro échoue, d’Heidi Barkun sera présentée au Centre d’exposition du 10 février au 26 mars.**

Il y a 45 ans, le premier « bébé-éprouvette » est né. Depuis, c’est plus de sept millions d’enfants qui sont nés par fécondation in vitro. Le taux de réussite s’élève à seulement 27 % alors que la culture populaire donne l’impression que chaque essai biotechnologique mène à un succès.

L’installation sonore et muséale LET’S GET YOU PREGNANT! Quand la fécondation in vitro échoue est une création d’une conversation inédite entre 28 participantes, incluant l’artiste, qui ont suivi des traitements infructueux de fécondation in vitro. L’exposition dévoile l’expérience de l’échec de la fécondation in vitro dans le cadre de systèmes sociaux, politiques et médicaux qui placent la maternité au premier plan de la vie des femmes, comme un passage obligé afin d’avoir une vie réellement accomplie.

Intimité et rapport au corps et à la science

La première salle de l’exposition devient un espace de conscientisation. À partir de questions sur l’identité, sur le corps, sur le système médical et sur l’échec, des participantes transmettent par leur parole les contradictions propres aux expériences in vitro non réussies. Dans la deuxième salle, on retrouve des artéfacts de traitements de 16 des 28 participantes (fioles, seringues, documents médicaux, bottines de bébés, etc.). L’exposition empreinte d’une grande sensibilité et à la fois éducative invite les spectateurs à s’interroger sur les rapports entre science, rôles sociaux des femmes et procréation.

Une artiste engagée

Heidi Barkun détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques avec concentration en études féministes. Sa démarche artistique est fortement axée sur la promotion de conversations sur des sujets tabous, fortement reliés aux expériences de reproduction et de la féminité. Sa vision conceptuelle est intuitive et emploie une méthodologie autobiographique féministe pour mélanger les sciences de la santé et les sciences sociales dans sa pratique artistique. Elle accorde une grande valeur artistique à l’expérience vécue dans les sphères sociales, politiques et médicales (et aux artéfacts), afin de critiquer et de renverser les conceptions normalisées du corps.

Il sera possible de rencontrer l’artiste au Centre d’exposition de Val-d’Or le samedi 11 février et le dimanche 26 mars, à compter de 13h.

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