23e Semaine d’actions contre le racisme

Miser sur la réconciliation et le vivre ensemble

©Gracieuseté Facebook Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Benoit Théorêt et Peggie Jérome sont les porte-paroles de cette 23e Semaine d’actions contre le racisme.

C’est du 20 au 25 mars qu’aura lieu la 23e Semaine d’actions contre le racisme dont la thématique choisie par le Centre d’amitié autochtone est Pas si différents. Une façon d’aborder une fois de plus le dialogue autour de la différence.

Cette semaine d’actions vise à ouvrir le dialogue sur la différence afin de réconcilier les nations, de mieux vivre ensemble tout en respectant la singularité de chacun des peuples. Une foule d’activités de sensibilisation, d’ateliers et de conférences sont prévues pour l’occasion, principalement dans les milieux scolaires.

Un des événements phares depuis le tout début de la Semaine d’actions est la traditionnelle Marche Gabriel-Commanda qui sert principalement à se rassembler autour d’une cause commune qui est la solidarité entre les peuples. Elle aura lieu le jeudi 23 mars à 13h. Le point de départ est le stationnement du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or.

Un couple multiculturel comme porte-parole

C’est le couple composé de Peggie Jérôme et de Benoit Théorêt qui a été choisi comme fiers représentants de cette 23e édition. Ensemble depuis 31 ans, ils représentent entièrement cette complémentarité entre deux cultures, deux nations distinctes. Peggie est une Anicinabe originaire de la communauté du Lac Simon, tandis que Benoit est originaire de Montréal et établi à Val-d’Or depuis plus de 30 ans.

« Ça fait plus de 30 ans que nous cohabitons ensemble. Nous avons appris à comprendre et respecter chacune des cultures malgré les différences au niveau du mode de vie, de la vision de la vie. Depuis que Peggie fait partie de ma vie et que je fais partie de la sienne, j’ai appris à ralentir », exprime Benoit.

« Nous sommes vraiment un peuple rieur avec beaucoup de bienveillance. Ce qui est beau dans notre mélange en tant que couple avec deux nations, deux histoires différentes, c’est le respect que nous avons l’un pour l’autre », ajoute Peggie.

Pour les porte-paroles, la discrimination, la pression sociale ou le regard des autres font encore partie du quotidien d’un couple comme celui formé par Peggie et Benoit.

« Ce sont des sujets qui nous préoccupent depuis longtemps. On a participé à beaucoup d’activités à travers notre vie afin de faciliter les dialogues entre les peuples. C’est possible de se réconcilier, c’est possible de vivre ensemble. Notre différence c’est une richesse. À travers nos années de couple, nous avons appris énormément sur nos origines culturelles et acceptons chaque force », exprime Peggie.

« Nous nous sommes épanouies ensemble à travers les années. Je pense aussi que pour se respecter, se rassembler et mieux vivre ensemble, il faut que chacun trouve sa place pour vivre sa culture. Chaque personne doit avoir le terrain propice pour nourrir et développer sa culture. S’il n’y avait pas de mélange, c’est beaucoup de connaissance qu’on perdrait au fil du temps. Cette réconciliation veut dire ne pas se laisser de côté chacun de notre bord et de nous appuyer pour devenir plus forts, ensemble », mentionne Benoit.

Pour terminer, Peggie ajoute « qu’il faut donner de l’espace sans jugement à chacune des cultures sans les étouffer. Il faut continuer d’être résilient et de laisser vivre les différences dans le respect. »

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