27 mars 2023

Hugo Saez - hsaez@medialo.ca

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©Gracieuseté - Vincent Lévesque-Rousseau

Tristan Allard et ses coéquipiers espèrent revivre de nombreux moments de joie comme il y en a eu tout au long de la saison régulière.

En septembre 2022, si les Rouynorandiens avaient su qu’ils achèveraient la saison régulière au sixième rang du classement général, ils auraient sans doute signé tout de suite. Annoncée comme une formation censée se positionner dans le ventre mou de la ligue, force est de constater que les spécialistes ont été trop hâtifs dans les conclusions de leurs analyses. En effet, ceux qui forment l’une des équipes les plus jeunes du circuit n’ont cessé d’impressionner et de surprendre. 

Même si la dynamique s’est quelque peu inversée ces derniers temps, la meute demeure un collectif capable de battre les plus grosses puissances. Les Mooseheads d’Halifax, le Phoenix de Sherbrooke, les Olympiques de Gatineau ainsi que les Tigres de Victoriaville sont déjà tombés dans la mâchoire des Huskies au moins une fois cette saison. Une statistique qui démontre que les protégés de Brad Yetman auront bel et bien leur carte à jouer durant ces séries. 

Une défensive à reconsolider  

Toutefois, la dynamique actuelle laisse planer des doutes. Offensivement, la meute éprouve des difficultés à trouver le chemin des filets tandis que défensivement, l’arrière-garde s’effrite. « C’est clair que notre jeu défensif a vraiment besoin de s’améliorer. On ne peut pas et on ne doit pas donner beaucoup de buts. Premièrement ce n’est pas notre plan de jeu, ce n’est pas dans l’identité des Huskies de donner des buts. C’est un manque de volonté et on va mettre le focus là-dessus parce que si l’on joue comme ça défensivement dans les séries, ça va être court. On va mettre la priorité sur cet aspect », prévient Brad Yetman. 

Une opinion partagée par Édouard Cournoyer, qui tient toutefois à préciser que la victoire obtenue ce mardi 21 mars au bout de la soirée contre les Foreurs (9-8) a fait du bien au moral des troupes. « C’est sûr qu’on était dans une séquence un peu plus mauvaise avec les cinq défaites d’affilée. Mais le fait de trouver une victoire à la maison, dans une game folle, je pense que ça a ramené une ambiance positive dans l’équipe. On a trouvé une façon de gagner et c’est ce qu’il nous manquait sur les derniers matchs. On était moins heureux, c’était tof dans l’aréna puis là on a retrouvé un petit regain de vie qui nous permet d’aborder les play-offs avec un super bon mindset », assure le capitaine des Huskies. 

Trois joueurs à surveiller 

Tout au long de la saison régulière, chacun des éléments de la meute a bénéficié d’un temps fort. Alors que la moindre rencontre vaut désormais de l’or en séries, trois Huskies sont susceptibles de causer des problèmes à leurs opposants. 

Le premier d’entre eux n’est autre que le joueur coup de cœur élu par les partisans : Tristan Allard. Régulier depuis septembre, l’assistant capitaine est celui qui a récolté le plus de points en faveur du collectif témiscabitibien. Sur le podium de ceux qui ont remporté le plus de mises au jeu dans la ligue, il peut être un atout précieux dans ce secteur clé pour les siens. S’il veut se montrer aussi décisif qu’il l’a été, Tristan Allard va néanmoins devoir garder son sang-froid afin de ne pas se rendre sur le banc des punitions, vis-à-vis duquel il est parfois fidèle.

©Photo Le Citoyen - Hugo Saez

Meilleur buteur des Huskies lors de la saison régulière et premier joueur européen à atteindre le plateau des 40 filets avec la meute, Daniil Bourosh aura lui aussi un rôle à jouer pour amener les siens le plus loin possible.

Par ailleurs, Dyllan Gill est également un Huskies capable de se révéler décisif en tout temps. Tourelle de surveillance dans l’arrière-garde, ce dernier se projette rapidement vers l’avant pour appuyer l’attaque en cas de besoin. Il n’est peut-être pas celui qui distille les mises en échec les plus robustes, mais sa polyvalence et son intelligence de jeu constituent ses forces. Dyllan Gill, c’est souvent le joueur qui se trouve au bon endroit, au bon moment. 

Enfin, Louis-Philippe Fontaine est lui aussi susceptible d’apporter sa pierre à l’édifice. Il n’est pas le joueur le plus grand sur la patinoire, mais cela ne l’empêche pas d’aller déranger les défenseurs adverses en échec avant. Habile, il sait tout faire et lorsque la machine est lancée, difficile d’appuyer sur le bouton off. S’il arrive à trouver l’ouverture dès le premier match des séries, Louis-Philippe Fontaine va engranger une confiance qui peut faire de lui un poison pour les défensives. 

Cataractes de Shawinigan au menu 

Il aura fallu attendre la dernière journée de la saison régulière pour que l’adversaire des Huskies au premier tour des séries soit déterminé. Le verdict est finalement le suivant : il s’agit des Cataractes de Shawinigan. Décidément, les deux formations ne se lâchent plus et se retrouvent en séries pour une troisième fois sur les quatre derniers exercices. Un duel qui promet d’être alléchant tant il est indécis sur le papier. En cinq confrontations face aux Shawiniganais dans le courant de la saison, la troupe de Brad Yetman est ressortie vainqueure à trois reprises. 

En raison du fait qu’ils possèdent l’avantage de la glace grâce à leur quatrième rang dans la conférence ouest, ce sont les Huskies qui recevront les deux premiers affrontements. Le premier d’entre eux est programmé ce vendredi 31 mars, à 19 heures. Témiscabitibiens et Mauriciens s’affronteront à nouveau le lendemain, samedi 1er avril, à 16 heures. Si les séries étaient une sucrerie et même s’il paraît que la gourmandise est un vilain défaut, les Rouynorandiens reprendraient bien une part du gâteau. Autrement dit, la meute a faim. D’autant plus que ce sont les seuls représentants de l’Abitibi-Témiscamingue cette année suite à l’élimination, sur le gong, des Foreurs de Val d’Or.