Adapter les mines aux nouvelles technologies

  • Publié le 19 avr. 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Ian-Thomas Bélanger

L’adaptation des nouvelles technologies minières présente encore des défis pour les compagnies qui cherchent à moderniser leurs infrastructures. 

Malgré la promesse des nouvelles technologies minières pour faciliter l’extraction de minerai, les entreprises doivent encore faire preuve de débrouillardise afin d’adapter les différentes technologies à leurs installations actuelles.

« Ça demeure moins évident que cela puisse paraitre, car plusieurs fournisseurs de service ne font pas les choses de la même manière. Ainsi, les entreprises doivent parfois jongler avec différents systèmes, mis en place par différentes compagnies, et ces systèmes ne sont pas toujours compatibles », soutient le chef de l’exploitation au complexe Kiena de Wesdome à Val-d’Or, Frédéric Langevin.

Ce dernier a présenté une conférence sur les enjeux de l’intégration des nouvelles technologies lors de l’événement Mines de Demain, qui s’est tenu à Rouyn-Noranda les 17 et 18 janvier 2023.

« Par exemple, si une compagnie X procure un service de camions miniers automatisés et qu’une compagnie Y procure un service de chargeuses sur roues (scoop) automatisées, la plupart du temps, les instruments ne peuvent pas communiquer ensemble, tout simplement parce qu’ils ont été conçus différemment et n’utilisent pas le même langage informatique. Comme ces inventions sont protégées par le secret industriel, les compagnies n’ont pas avantage à partager leurs connaissances avec leurs compétiteurs. Malgré que la technologie soit au rendez-vous, il reste encore beaucoup de problématiques à régler avant de voir se mettre en place une mine entièrement automatisée », affirme Frédéric Langevin.

L’électrification de la machinerie minière : pas encore la solution parfaite 

Frédéric Langevin soutient que les avancées en matière d’électrification de la machinerie minière ne sont pas encore tout à fait au point, tout simplement parce que les coûts en énergie demeurent toujours flous.

« Si on prend pour principe que l’énergie risque de se raréfier avec la disparition des combustibles fossiles et que la rareté augmente les coûts, il faut tenir compte de ce qui pourrait devenir ce que j’appelle la « rareté de l’énergie. » Ceci pourrait considérablement augmenter les coûts de production d’une mine plutôt que les réduire. Cela pourrait avoir comme effet de remettre au premier plan des techniques de minage aujourd’hui disparues. »

Frédéric Langevin donne l’exemple d’un refroidisseur d’air, mis en place dans une mine d’argent de Cobalt, en Ontario, en 1910.

« Il n’y avait aucune pièce, aucun moteur, seulement un agencement de cavités qui emprisonnait l’air grâce au courant de la rivière. Cette technologie a alimenté la mine en air frais pendant plus de 50 ans. »

Ce dernier ajoute que l’augmentation des coûts en énergie pourrait également forcer les entreprises minières à être plus chirurgicale dans leurs méthodes d’extraction du minerai, ce qui pourrait modifier la manière de faire de certaines mines à long terme. 

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