16 mai 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

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©Le Citoyen - Michel Ducas

Le président de l’Union des municipalités du Québec, Martin Damphousse, a pu échanger avec les élus municipaux de l’Abitibi-Témiscamingue sur leurs réalités.

Arrivé à Rouyn-Noranda tôt le matin, le maire de Varennes a rencontré la mairesse Diane Dallaire et son conseil.  Il a été question presqu’exclusivement du dossier de la Fonderie Horne, alors que le nouveau président s’est mis en mode écoute. 

En fin de matinée, il s’est rendu à Amos, à l’invitation du maire, Sébastien d’Astous.  M. Damphousse a alors rencontré des élus d’un peu partout dans la région, qui lui ont exposé les réalités du monde municipal dans une région-ressource.  «Il y a des dossiers que l’on retrouve partout, comme la crise du logement et la pénurie de main-d’œuvre, indique le nouveau président de l’UMQ.  Mais il y a des dossiers, comme les redevances minières ou la foresterie, que je maîtrise moins.  Je suis donc ici pour mieux connaître les réalités des régions-ressources comme l’Abitibi.  Avec les négociations pour le pacte fiscal qui s’en viennent, je me dois de bien connaître ces dossiers, pour mieux les défendre devant le gouvernement.» 

Les claims miniers 

Le président de l’UMQ a semblé rassuré sur le dossier de l’exploration minière, un dossier qui inquiète plusieurs maires dans des régions peu habituées aux claims miniers.  «Ce que je veux, c’est que le développement de nos ressources se fasse intelligemment, explique Martin Damphousse.  Les technologies en exploration se sont développées à vitesse Grand V, si bien que certaines régions qui n’étaient pas claimées le sont aujourd’hui. Le Québec a un grand potentiel de développement de ses ressources, il faut les exploiter intelligemment.»      

L’itinérance s’invite à la fête 

Un autre dossier est tombé dans la cour du monde municipal depuis quelques années, celui de l’itinérance, qui n’est plus l’apanage de Montréal.  Encore là, le président de l’UMQ entend devenir le pont entre Québec et le monde municipal.  Citant l’exemple de ce qui se passe à Val-d’Or ces jours-ci, il comprend la frustration des citoyens, mais il lance en même temps un appel au dialogue.  «Quand surviennent des problèmes comme celui de Val-d’Or, les gens ont le réflexe de se tourner vers les élus municipaux, parce qu’ils sont plus proches d’eux, explique M. Damphousse.  On ne peut pas simplement leur dire d’aller voir l’autre niveau de gouvernement.  Il y a une lourdeur administrative dans ce dossier qui vient empirer le problème.»  L’UMQ, à cet effet, a créé un comité de travail mené par le maire de Québec, Bruno Marchand. 

Le maire d’Astous satisfait 

Le maire d’Amos, Sébastien d’Astous, sort satisfait de cette rencontre, qu’il voyait lui aussi comme un premier contact.  Il a tenu à souligner que c’était la première fois en plus de 15 ans que le président de l’UMQ s’arrêtait à Amos.  «C’était une belle rencontre, a affirmé M. d’Astous.  À la base, l’UMQ est là pour défendre nos intérêts.  C’était donc bienvenu que le nouveau président vienne à notre rencontre pour être bien au fait de nos réalités.»