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26 mai 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

Ottawa reconnaît officiellement Kitcisakik

Le ministre Marc Miller et le Chef Régis Penosway ont signé une entente-cadre

Kitcisakik

©Le Citoyen - Michel Ducas

Le chef de la communauté de Kitcisakik, Régis Penosway, et le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, ont procédé à une signature historique.

Le ministre fédéral des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, était de passage dans la petite communauté de Kitcisakik, vendredi (26 mai).  Il est venu apposer sa signature sur une entente-cadre qui reconnaît officiellement la communauté anicinapek de Kitcisakik.

De l’aveu des deux parties, cette entente se veut une étape importante dans l’esprit de la réconciliation, puisqu’elle permettra notamment la mise en œuvre des droits de la communauté.  L’entente prévoit un processus de discussion sur une myriade de sujets : le territoire, la gouvernance, l’autonomie gouvernementale, la fiscalité et le développement économique.

Déménagement

Cette entente permettra d’aboutir, espère-t-on de part et d’autre, sur des ententes plus spécifiques.  C’est le cas notamment du déménagement de la communauté, un dossier qui fait l’objet de débats internes depuis plusieurs années.  «La situation de Kitcisakik n’est pas unique au Canada, mais elle demeure quand même particulière, a précisé le ministre Miller.  C’est une communauté qui n’avait pas d’assises légales au sens de la Loi sur les Indiens.  Dans ce contexte, cela prend plus que des rencontres, ça prend des efforts supplémentaires.»

De son côté, le chef de Kitcisakik, Régis Penosway, se réjouissait surtout du fait qu’il venait de signer une entente de nation à nation.  «C’est un pas de plus vers la réconciliation, a répété à plusieurs reprises M. Penosway.  C’est une entente importante non seulement pour notre développement, mais aussi pour notre autodétermination.  Ça permet à notre communauté d’avancer.»

Entente similaire avec Québec?

L’entente-cadre signée entre Ottawa et Kitcisakik ne lie pas juridiquement le Québec, mais des deux côtés, on espère que la province va embarquer dans le mouvement. «On a des défis dans des champs de compétence provinciale, comme l’éducation, précise le chef de Kitcisakik.  Nous avons aussi des enjeux sociaux et de développement économique, et nous aurons besoin du gouvernement du Québec.  C’est le futur de nos membres dont il est question.»

«Il n’y a pas que la Couronne qui a des devoirs envers cette communauté, a renchéri le ministre Miller.  Le Québec aussi doit exercer son leadership dans ses champs de compétence.»

Marc Miller affirme qu’il est bel et bien dans l’action.  «Il y a des gens qui disent que c’est seulement une entente-cadre, et que rien ne va se passer après (la signature).  C’est faux, martèle-t-il.  Il faut que cette entente porte d’autres ententes plus spécifiques, des ententes qui seront faites dans le respect de la communauté et dans la reconnaissance de leurs droits.»

«L’entente vient répondre d’abord à des besoins spécifiques à notre communauté, ajoute Régis Penosway.  Nous avons de grands défis, et nous voulons conserver nos droits et notre culture.  Cette entente est une étape importante vers cela.»

La question monétaire a très peu été évoquée, mais elle était néanmoins l’éléphant dans la pièce.  «On parle quand même du déménagement de toute une communauté, rappelle Marc Miller.  Non seulement cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais cela va aussi prendre de l’argent.  Déjà, le membres de la communauté ont fait preuve de beaucoup de résilience face à la situation actuelle.  Il faut les accompagner non seulement dans le processus d’autodétermination, mais aussi dans les aspects pratiques de la vie.»

Sans dire qu’elle va tout régler, l’entente-cadre va venir donner un coup de pouce pour des dossiers bien terre-à-terre.  On sait que la communauté doit se débrouiller depuis des années sans eau potable ni réseau électrique.  Régis Penosway croit que le dossier sera réglé avec le déménagement.  «On a déjà des discussions en ce sens, explique le chef.  Le fait de déménager la communauté va lui permettre, justement, d’avancer.  L’eau courante et l’électricité font partie de ce développement.»  Hydro-Québec avait annoncé, il y a un an, qu’elle investira environ 20M$ pour amener l’électricité dans la communauté, un projet qui devrait aboutir en 2025.    

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