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12 juin 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

«La bataille est gagnée!»-François Bonnardel

Le ministre se réjouit que les feux n’aient pas fait de victimes; le processus de retour au bercail est enclenché.

Bonnardel LS

©Michel Ducas - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le ministre François Bonnardel avait de bonnes nouvelles pour les sinistrés de l’Abitibi-Témiscamingue.

Pour le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, la bataille des feux de forêt est pratiquement gagnée.  En conférence de presse lundi après-midi à La Sarre, il a réitéré son leitmotiv : «Pas de vies humaines perdues, pas de résidences principales perdues, pas d’infrastructures stratégiques détruites.  On a gagné le combat, mis ce n’est pas terminé, on risque d’en avoir pour tout l’été », rappelle le ministre.

:Autre fait encourageant, deux contingents américains, totalisant 119 pompiers forestiers, s’ajouteront aux effectifs déjà sur place.  En date de lundi (12 juin), il reste 51 feux sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue, dont 10 qui sont combattus par les pompiers.  À Normétal et à St-Lambert, notamment, les pompiers du Nouveau-Brunswick sont à pied d’œuvre.

«Les secteurs où on a des soucis sont Normétal, St-Lambert, Beaucanton, Val-Paradis et Lebel-sur-Quévilllon, indique François Bonnardel.  On a un souci particulier avec l’usine Nordic Kraft, qui est toujours menacée par les flammes.  Donc, pour le moment, on demeure prudents.  La météo nous semble favorable, on parle de précipitations d’ici 36 à 48 heures.» 

D’autres compensations

Une présence remarquée à cette conférence de presse : celle du ministre régional, Mathieu Lacombe, qui a profité de l’occasion pour louanger le travail des pompiers, des municipalités pour leur accueil, et surtout de son équipe.  Il a notamment parlé d’une solidarité éclatante.  «Tout le monde a mis la main à la pâte, a-t-il déclaré.  On l’a vu avec M. Bonnardel, avec mon adjoint parlementaire Pierre Dufour, et avec Mme Blais (Suzanne), qui nous ont tenus informés tout au long des événements.»

M. Bonnardel a par ailleurs réitéré sa promesse de compenser financièrement les sinistrés, avec son programme spécial, qui offre 1500$ par résidence.  Mais il compte bien compenser aussi les municipalités pour leur travail.  «Ces gens-là, autant les élus que les employés, n’ont pas compté leurs heures pour venir en aide à leur population, a dit le ministre.  Ce n’est pas une question financière, nous faisons face à une première au Québec.»

Le ministre a aussi indiqué qu’il pourrait compenser les entreprises touchées par les feux de forêt, et pas seulement les entreprises forestières.  Il a cependant été vague sur la forme que prendrait cette compensation.  «Mes collègues des Ressources naturelles et de l’Industrie se penchent actuellement sur le dossier, a résumé M. Bonnardel.  Mais pour le moment, il est trop tôt pour annoncer quoi que ce soit.»

Une réintégration prudente                    

Même son de cloche pour ce qui est de la réintégration des populations dans leurs municipalités, François Bonnardel demeure très prudent.  «C’est sûr que les gens sont fatigués de ne pas pouvoir réintégrer leur domicile, explique le ministre.  Mais on doit prendre toutes les précautions nécessaires pour que le retour à domicile des gens se fasse en toute sécurité.»  Le ministre avait même un message d’espoir pour les sinistrés, leur demandant de tenir bon.  « Vous avez été très patients, a-t-il dit.  Le processus est démarré, il faut donc faire preuve d’encore un peu de patience.»

À cet effet, le ministre Bonnardel a souligné le fait que la qualité de l’air s’est grandement améliorée au cours du week-end.  «La météo nous a grandement aidés», a-t-il indiqué.  Le ministre croit aussi qu’un post mortem sera important, une fois les feux complètement maîtrisés.  « Il faudra assurément repenser notre façon de gérer la forêt, dit-il.  Est-ce que ça passe par la mixité, par autre chose, il faudra y réfléchir.»

En attendant, les citoyens de la région sont toujours interdits de séjour dans les forêts.  «Il faut demeurer vigilants, avertit le ministre.  Mais maintenant, les Québécois sont plus sensibilisés que jamais aux risques de feux de forêt.  Au risque de devenir paternaliste, je sais que cet épisode nous a tous conscientisés.»

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