Éducation
Retour13 juin 2023
Hugo Saez - redactionrouyn@medialo.ca
Le Cégep en recherche active de logements pour ses étudiants
Des solutions sur le court et sur le long terme

©archives - Le Citoyen
Le service des résidences du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue a pu constater une légère hausse des demandes provenant de l’extérieur de la région.
Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue lance un appel à tous afin de trouver un toit pour celles et ceux qui constituent la main-d’œuvre de demain.
Alors qu’une crise du logement s’abat sur la région, le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue envisage plusieurs pistes pour pallier cette problématique à laquelle ses étudiants sont confrontés. D’autant plus que les demandes pour les résidences du Cégep n’ont jamais été aussi élevées. À l’heure où des recherches ont déjà été effectuées à l’interne auprès des membres du personnel, l’établissement élargit notamment sa requête à la population de Rouyn-Noranda, qui serait susceptible de proposer des logements ou des chambres à la location. Toute personne concernée est priée de bien vouloir écrire au courriel suivant : residences@cegepat.qc.ca.
Un taux d’inoccupation de moins de 1% à Rouyn-Noranda
C’est pourquoi dans le cadre d’une vision qui s’étale sur le long terme, le Cégep souhaite construire de nouveaux blocs de résidences. Il s’agit d’ailleurs d’un projet qui sera porté par la communauté et qui a officiellement été déposé au niveau des instances gouvernementales. « Pour l’année scolaire 2023-2024, il ne sera pas possible de loger toutes les personnes ayant fait une demande dans notre parc immobilier, l’un des plus vastes de tous les cégeps de la province. Historiquement, notre service des résidences est pratiquement toujours parvenu à répondre à la demande, mentionne la directrice des Affaires étudiantes et des communications du Cégep, Kathleen Slobodian. Normalement, près de la moitié des collégiennes et des collégiens qui demeurent en résidences libèrent leur chambre, mais la crise du logement a fait bondir cette proportion à plus de 70 %, du jamais vu », renchérit cette dernière.
Sylvain Blais, directeur général du Cégep, tient également à préciser que les prix élevés des loyers est l’une des raisons qui poussent les étudiants à conserver leur place en résidence. « De l’autre côté, il faut admettre qu’il est difficile pour nos étudiantes et nos étudiants de trouver des appartements à cause de leur prix qui dépasse leur capacité financière », renseigne-t-il. Outre le besoin de combler les besoins de la communauté régionale en termes de main-d’œuvre, ce dernier rappelle que « notre mission est d’offrir une formation complète et de permettre le développement des compétences, mais nous avons aussi un rôle de développement socioéconomique à jouer en tant qu’établissement régional ».
Plusieurs collèges touchés
Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue n’est pas le seul à devoir subir cette réalité dans la mesure où ceux de Chicoutimi, Rimouski ou même Victoriaville sont eux-aussi frappés de plein fouet. Au cours d’une table de discussions organisée ce printemps, Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps, avait mis en avant la question du logement chez les étudiants. « Comme société, nous avons la responsabilité de faire en sorte que la population étudiante puisse se concentrer sur ses études sans avoir à s’inquiéter de sa capacité à se loger », avait-il affirmé.
En ce sens, Sylvain Blais croît à la mise en place d’une réflexion commune. « Le collège ne pourra résoudre le problème par lui-même ni aucun autre des acteurs régionaux. Nous devrons réfléchir à une solution ensemble, que ce soit avec l’UQAT, le Centre de formation professionnelle, le Centre de services scolaire, la Ville, les représentants régionaux du gouvernement du Québec ainsi que les autres partenaires d’affaires de Rouyn-Noranda », avance le directeur général du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.
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