15 juin 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

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©Michel Ducas - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

De g. à dr. : Mélissa Drainville, directrice générale, Pierre Bérubé, copropriétaire de Station boréale, et Sébastien Richard, copropriétaire.

Version un peu plus glamour du camping (d’où la contraction des deux mots), le glamping a la cote ces temps-ci au Québec.  Et MM. Richard et Bérubé veulent profiter de la manne touristique en créant Station boréale, un mini-complexe de huit dômes aménagés aux abords du lac Demontigny, habitables à l’année.  «Nous savons qu’il y a un enjeu pour l’hébergement à Val-d’Or, et nous voulons aider, indique Sébastien Richard.  Ces dômes font partie d’un plan plus large, dans lequel nous voulons redonner à l’île Siscoe son lustre d’antan.» 

Les dômes en question sont dotés d’une dalle de ciment chauffante, d’un matériau isolé à 99% et d’un échangeur d’air, qui permettra d’avoir un endroit pas trop chaud l’été et bien chauffé l’hiver.  On y retrouve des commodités comme des salles de bain, un coin terrasse et un lit au second étage. 

«Dans les années 50, l’île Siscoe était un endroit très prisé pour les rassemblements et les réunions, se rappelle Pierre Bérubé.  Nous espérons devenir, en plus d’un lieu d’hébergement privilégié, un endroit pour tenir des événements corporatifs.»  À cet effet, un plan de rénovation du chalet de golf, comprenant un agrandissement de l’étage supérieur, est dans les cartons des investisseurs, tout comme des aménagements supplémentaires à la marina.   

Du potentiel 

@R: Sébastien Richard et Pierre Bérubé sont conscients de l’immense terrain de jeux qui s’offre à eux sur l’île Siscoe.  Après tout, avec les nouveaux aménagements, le terrain de golf et la marina, ils n’exploitent que la moitié du terrain dont ils sont propriétaires.  Ils tiennent à rassurer les amateurs de golf :  ils n’ont pas l’intention de fermer le club Siscoe, tout au plus vont-ils déplacer le vert du 9e trou pour mieux aménager l’espace.  «Pas question pour nous de concurrencer le Belvédère, souligne Pierre Bérubé.  Le club de golf Siscoe, on le voit plutôt comme un complément au club le Belvédère.  Les gens vont souvent s’initier chez nous avant d’aller affronter un terrain plus difficile.»  

Les dômes de luxe actuels ne sont que la phase 1 du projet, puisqu’ils ont bâti des infrastructures pour un potentiel d’une cinquantaine de ces dômes.  À cela viendra s’ajouter, espère-t-on, un vaste terrain de camping plus conventionnel.  Mais il y a beaucoup de pain sur la planche avant d’en arriver là.  «Pour un terrain de camping, il faut maintenant offrir des services de base, comme l’électricité et l’eau courante, rappelle Sébastien Richard.  Mais nous avons le potentiel pour développer encore ce secteur.»  

La concurrence des autres régions   

Les deux investisseurs misent cependant sur le plus bel atout de leur région :  la région elle-même.  Pierre Bérubé sait pertinemment que le phénomène du glamping est bien implanté dans des régions comme Mont-Tremblant ou Charlevoix.  «Nous sommes en concurrence directe avec ces deux régions, estime-t-il.  Mais nous sommes optimistes quant à la possibilité de l’Abitibi-Témiscamingue de tirer son épingle du jeu dans ce créneau.  D’ailleurs, dès qu’on traverse le pont de l’île Siscoe, on est complètement ailleurs.  Le décor dont nous jouissons ici reflète bien ce que l’Abitibi-Témiscamingue a de mieux à offrir.»