Valérie Gourde réélue à la présidence de la CCVD

Main-d’œuvre, 3e avenue et jeunesse au menu lors de ce second mandat à la Chambre de commerce de Val-d’Or

©Gracieuseté - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le conseil d'administration de la Chambre de commerce de Val-d'Or a pris un virage jeunesse

Valérie Gourde a été réélue à la présidence de la Chambre de commerce de Val-d’Or lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisme, qui avait lieu lundi. La CCVD poursuit par ailleurs son virage jeunesse, avec l’élection de deux nouveaux vice-présidents.

Nancy Desaulniers et Sébastien Richard viendront épauler la présidente, qui s’implique depuis 2013. «Avoir des jeunes qui s’impliquent, c’est bon pour une chambre de commerce, a déclaré Valérie Gourde, lors d’une entrevue avec Le Citoyen. Nous représentons tous nos membres, et cela inclut les jeunes entrepreneurs.»

Mme Gourde n’est pas vraiment surprise de voir s’opérer le virage jeunesse au sein de la Chambre de commerce. «Notre comité jeunesse a été très dynamique au cours des dernières années, explique Mme Gourde, qui est elle-même la première femme présidente de l’histoire de l’organisme. Le comité fête d’ailleurs ses 10 ans cette année, et ils ont su trouver des activités adaptées aux jeunes membres, qui sont plus de jeunes professionnels que de jeunes entrepreneurs.»

Des dossiers chauds…et récurrents

Pour son second mandat, Valérie Gourde et son équipe auront à composer avec des dossiers toujours bien présents dans la communauté. C’est le cas notamment de la pénurie de main-d’œuvre, «un dossier qui n’a pas qu’une seule facette», indique la présidente. «Nous ne pouvons pas agir seuls dans ce dossier. Nous collaborons avec diverses instances pour améliorer notre attractivité pour la main-d’œuvre étrangère, mais aussi pour la retenir chez nous. Cela englobe plusieurs dossiers plus larges, comme le logement, par exemple. C’est pour cela que notre action doit être concertée avec d’autres organismes.»

Valérie Gourde croit aussi que le travail d’intégration de la main-d’œuvre autochtone n’est pas encore complété. «La main-d’œuvre autochtone est un défi qui nous force à trouver des solutions qui sortent du cadre, affirme la présidente. Ils font face à des réalités différentes, et il faut tenir compte de leur culture.» À cet effet, l’an dernier, la Chambre a organisé une journée de formation avec le directeur du Centre de formation Kitci-Amik, qui a des locaux à Val-d’Or et Lac-Simon. Cette formation a permis à ses participants de se sensibiliser aux réalités autochtones, tout en offrant des pistes de solution pour l’intégration de cette main-d’œuvre.

Un point chaud : le centre-ville

Valérie Gourde promet qu’elle n’oublie pas le centre-ville de Val-d’Or. «Nous avons lancé certaines initiatives pour tenter de relancer le centre-ville, comme par exemple Les avenues d’la 3, indique-t-elle. Quand on parle de dossiers plus larges, celui de l’itinérance et celui du logement à Val-d’Or sont étroitement liés à la prospérité du centre-ville.»

Mme Gourde voit par ailleurs dans le virage jeunesse de la Chambre une évolution des mentalités. Le Prix diversité, offert pour la première fois en 2023, en est un bel exemple, selon elle. La Chambre a aussi signé un partenariat de trois ans avec le ministère québécois de l’Immigration, deux initiatives qui visent directement à la rétention de la main-d’œuvre immigrante. «Pour réussir, ça prend tout un écosystème, image-t-elle. Nos gens d’affaires sont de plus en plus tournés vers l’humain, et ils sont conscients qu’il n’y a pas qu’une seule solution pour attirer et surtout retenir notre main-d’œuvre.»

Bref, une année bien remplie attend le nouveau conseil d’administration et toute l’équipe de la Chambre de commerce de Val-d’Or.

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