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07 juillet 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

Feux de forêt : l’aide aux PME est « un écran de fumée », selon le PLQ

Les libéraux estiment que le gouvernement caquiste aurait pu aller plus loin

Fred Beauchemin, PLQ

©Le Citoyen - Ian-Thomas Bélanger

Le critique libéral en matière d’Économie, Frédéric Beauchemin, qualifie d’ « écran de fumée » le programme d’aide aux PME annoncé mercredi par le gouvernement caquiste.

Le parti libéral du Québec n’est pas impressionné par l’annonce faite mercredi d’un programme d’aide de 50M$ sous forme de prêts pour les petites et moyennes entreprises affectées par les feux de forêt.  Les ministres Christopher Skeete et Caroline Proulx s’étaient déplacés à La Sarre pour procéder à cette annonce. 

Le critique libéral en matière d’Économie et d’Innovation, Frédéric Beauchemin, a qualifié d’ « écran de fumée » l’annonce de mercredi.  Il estime que le gouvernement Legault a raté la cible en n’offrant que des prêts et des garanties de prêt.  «Il y avait beaucoup plus de place pour que le gouvernement agisse de façon mieux ciblée, affirme M. Beauchemin.  Par exemple, des prêts sans intérêt auraient permis de donner plus d’air aux petites et moyennes entreprises.  Beaucoup de gens sont affectés, directement ou non.  Les forestières, les travailleurs sylvicoles, les pourvoiries, c’est tout un écosystème économique qui est touché.»   

Des conséquences humaines 

M. Beauchemin estime que le gouvernement Legault a prouvé qu’il était complètement déconnecté en faisant une annonce sur des prêts et des garanties de prêt.  Il en veut pour exemple les travailleurs du secteur forestier, qui auront du mal à se qualifier pour obtenir des prestations d’assurance-emploi après leur saison.  « Nous nous sommes assis avec plusieurs acteurs du secteur forestier, et ils nous disent que le potentiel de travail de 3400 travailleurs forestiers saisonniers est de 22 semaines, explique le critique libéral.  Or, comme la saison sylvicole a été repoussée, ces travailleurs sont arrivés au bout de leurs prestations, et se sont retrouvés sans rémunération.  Nous aurons besoin de ces travailleurs quand viendra le temps de reboiser la forêt, mais ils risquent de ne pas être au rendez-vous.» 

Quant aux entrepreneurs eux-mêmes, ce n’est pas avec des garanties de prêt qu’ils sortiront la tête de l’eau, selon Frédéric Beauchemin.  « Ils ont besoin d’une aide concrète dans leur quotidien, dit-il.  Le gouvernement doit couvrir les franchises de leurs assurances, et les aider financièrement pour leurs manques à gagner.» 

Rétention de la main-d’oeuvre 

Selon M. Beauchemin, le gouvernement Legault doit aussi aider les travailleurs, non seulement dans leur intérêt, mai aussi dans celui de leurs employeurs.  « Les acteurs de l’industrie forestières demandent des garanties salariales rétroactives au début des feux, question de conserver leurs employés malgré la cessation de leurs activités.»  

L’après-feux 

Frédéric Beauchemin juge qu’il faudra faire un post mortem des feux de forêt 2023.  « Il faudra un après-feux, dit-il.  Nos ressources sont insuffisantes pour faire face à cette situation, i faudra apprendre à agir plus rapidement.  D’ailleurs, à cet effet, l’absence sur le terrain du ministre responsable de l’Abitibi-Témiscamingue montre bien comment ce gouvernement est déconnecté.  Ces feux de forêt ont fait un trou important dans le PIB  du Québec, il faudra apprendre de cette expérience.» 

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