Culture
Retour10 juillet 2023
Michel Ducas - mducas@medialo.ca
La cathédrale d’Amos fête ses 100 ans…et sa restauration
Investissement de 2 M$

©Michel Ducas
La fondation Héritage et la fabrique d’Amos ont inauguré un monument dans le Parc de la cathédrale en guise de remerciements à leurs principaux donateurs.
Les membres de la fondation Héritage et de la fabrique d.Amos se disent « mission accomplie » en ce dimanche, alors qu’on a célébré en grande pompe le 100e anniversaire de la cathédrale Ste-Thérèse-d’Avila, l’un des joyaux de la ville d’Amos et aussi l’un des symboles de l’Abitibi-Témiscamingue.
L’honneur est revenu aux comédiens des Productions du Raccourci de lancer les festivités, avec une saynète mettant en vedette certains personnages d’Amos vous raconte son histoire : Le curé Dudemaine, l’architecte Aristide Beaugrand-Champagne, et bien sûr Hector Authier et le jeune Amos Des Eskers, qui cette fois était vraiment joué par un jeune garçon (à l’origine, Véronique Fillion tenait le rôle de l’espiègle Amos). Ce dernier a provoqué l’hilarité générale en se présentant : « Ma mère m’a l’avé pour l’occasion, mais j’ai rétréci au lavage! »
Quant aux cérémonies protocolaires, les présidents de la Fondation et de la Fabrique ont remercié les donateurs, mais ils ont aussi souligné l’esprit communautaire des gens d’Amos et de toute l’Abitibi-Témiscamingue. «Nous avons eu droit à une mobilisation sans précédent, a déclaré le président de la fondation Héritage, Ghislain Roy. Une mobilisation qui aurait fai la fierté des ouvriers qui ont construit la cathédrale, il y a 100 ans. Je ne peux m’empêcher de penser aux travaux de construction de la cathédrale, à l’origine. Les ouvriers n’avaient pas l’outillage d’aujourd’hui, ils ont donc beaucoup de mérite.»
La fierté de toute une région
L’évêque du diocèse d’Amos Mgr. Gilles Lemay, a pour sa part invité les gens à visiter la cathédrale. «On peut l’admirer de l’extérieur, mais on peut aussi l’admirer de l’intérieur», a-t-il dit. L’évêque du diocèse d’Amos en a profité pour annoncer que l’Assemblée des évêques catholiques du Québec tiendrait sa réunion annuelle à Amos. On en profitera aussi pour célébrer les 50 ans de la création du diocèse de Rouyn-Noranda.
En entrevue au Citoyen, Mgr. Lemay ne cachait pas son émerveillement face à l’aboutissement des travaux. «La réponse des gens a été étonnante, a-t-il souligné. C’est la preuve que quand on travaille ensemble, on peut faire de grandes choses. Ce fut une belle surprise pour moi de voir cette démonstration d’amour des gens pour leur cathédrale, et surtout leur fierté d’être Amossois.»
Le thème de la fierté est revenu souvent dans les divers discours des dignitaires. «Paris a sa Tour Eiffel, Londres a son Big Ben, Sydney a son opéra, Amos a sa cathédrale, a lancé le promaire d’Amos, Pierre Deshaies, sous les applaudissements nourris de la foule. La cathédrale Ste-Thérèse-d’Avila est une icône de notre identité collective. La communauté s’est retroussée les manches pour la conserver.»
Plusieurs chapeaux
Aujourd’hui députée d’Abitibi-ouest, Suzanne Blais avait plusieurs raisons d’être fière. Ancienne présidente de la fabrique, elle avait constaté le besoin pressant d’une restauration. « C’était alarmant, se rappelle-t-elle. C’est un dossier qui me tenait à cœur, autant en tant qu’ancienne présidente de la fabrique qu’en tant que députée. Quand on a présenté le dossier à la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, on a réussi à la sensibiliser sur l’importance du symbole que représente la cathédrale. C’est la seule en Amérique du Nord qui a emprunté le style romano-byzantin, ce qui en fait un véritable joyau pour toute l’Abitibi-Témiscamingue.»
À l’instar de Mgr. Lemay, la députée caquiste a invité les gens à visiter la cathédrale. «Pour moi, c’est un havre de paix, dit-elle. Elle est ouverte à tous. J’y viens me recueillir de temps à autres, et quand le soleil frappe dans les vitraux, cela fait toute une différence dans l’éclairage.»
Mme Blais était elle aussi contente de la réponse du public. « J’ai même croisé d’anciens résidants d’Amos qui sont revenus pour les festivités, souligne-t-elle. En plus d’être une fierté, cette cathédrale rappelle des souvenirs à tous. Que ce soit pour des mariages, des baptêmes ou une première communion, les gens ont tous des souvenirs ici. C’est un endroit qui rend les gens heureux. »
Un monument
La fondation Héritage a aussi profité des festivités pour dévoiler un monument dédié aux donateurs qui ont contribué au financement des travaux. Le monument se trouve dans le parc de la cathédrale, non loin de l’édifice principal. D’ailleurs, toutes les personnes et entreprises qui ont contribué à hauteur de 5000$ et plus ont eu droit à un cadeau un peu spécial : une brique originale de la cathédrale. « Les personnes qui ont procédé au retrait des briques d’origine ont fait bien attention de les conserver », de dire le président de la Fabrique, Pierre Roch.
Commentaires
10 juillet 2023
Jules Claeys. Diocèse de Valleyfield Paroisse de St-Timothée.
Bonjour, j'ai peut-être mal compris la façon dont on a souligné les noms de plusieurs donateurs. Pour la plupart, leur don provenait de leur surplus. J'espère que les personnes qui ont donné comme la veuve dans Mc 12,44 ont eu droit à une certaine forme de reconnaissance bien méritée.