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19 juillet 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

La Grande séduction libérale

Le comité sur la relance du PLQ a accueilli une trentaine de militants samedi, à Rouyn-Noranda

MD-PLQ-tournée Abitibi

©Gracieuseté - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Madwa Nika-Cadet, coprésidente du comité pour la relance du PLQ

Malmené lors de la dernière élection générale, le Parti libéral du Québec a entendu le message que la population du Québec lui a lancé.  Tant et si bien que le parti a créé un comité de relance et lancé une vaste consultation aux quatre coins du Québec.  Samedi, le comité s’est arrêté à Rouyn-Noranda, pour entendre les militants.

« Ça a super bien été, a dit le président de l’aile régionale, William Baril, via texto.  Le message revient, nous avons besoin d’un chef rapidement, qui saura incarner une figure économique et de développement régional.» 

En entrevue au Citoyen, la coprésidente du comité, Madwa Nika-Cadet, a abondé dans le même sens.  « C’est un message qui revient souvent, on a besoin d’un chef, et vite, dit la députée de Bourassa-Sauvé.  Nous devons retrouver notre ADN, nous qui avons toujours été le parti de l’économie.» 

« Retournez faire vos devoirs » 

Selon Mme Cadet, l’électorat québécois a lancé un message clair aux Libéraux l’automne dernier.  « Il y a plus de gens qui sont libéraux que de gens qui ont voté libéral aux dernières élections, estime Mme Cadet.  Cela ne signifie pas nécessairement une insatisfaction face au parti.  On nous a plutôt dit : retournez faire vos devoirs, et c’est ce que nous faisons avec cette consultation.  On est en mode écoute. » 

Avec cette consultation, le PLQ veut dresser le portrait le plus fidèle possible de ce que représente le parti.  Lors de la dernière élection, les Libéraux ont récolté à peu près le même nombre de votes que Québec Solidaire, le Parti Québécois et le Parti conservateur, soit environ 15%.  Comme ces votes se sont concentrés dans la région de Montréal, cela a permis au PLQ d’envoyer 21 députés à l’Assemblée nationale, contre 10 pour QS, 3 pour le PQ et aucun pour le PCQ.     

Défendre le français 

Outre le fait que les Québécois en général voient le PLQ comme un parti essentiellement montréalais, les instances du parti veulent briser la perception qu’ont les gens d’un parti à la solde de l’establishment anglophone, qui a une influence disproportionnée par rapport à son poids démographique.  « Historiquement, nous avons toujours été d’ardents défenseurs de la langue française, affirme Mme Cadet.  À preuve, ce sont les Libéraux qui, avec la Loi 22, ont fait du français la seule langue officielle du Québec.  Nous avons adopté des mesures pour protéger et promouvoir notre langue.» 

La députée de Bourassa-Sauvé ne voit pas de contradiction entre le développement économique et la défense du français.  « Je reviens d’un colloque de parlementaires francophones en Géorgie, et je constate qu’il y a de plus en plus de locuteurs francophones à travers le monde, indique Madwa Nika-Cadet.  D’ailleurs, nous travaillons sur l’établissement d’un réseau qui étudie la mobilité et l’employabilité des jeunes à travers l’espace francophone.  Il faut donc se positionner avantageusement dans le marché de l’exportation francophone.» 

L’attractivité de l’anglais 

Mme Cadet comprend le phénomène de l’attractivité de l’anglais dans l’espace québécois.  « Il faut être stratégique quand on défend le français, dit-elle.  Nous sommes tout près d’un géant anglophone de plus de 300 millions de personnes.  Nous sommes les seuls en Amérique à parler cette langue distincte, qui est internationale.  Nous devons tout faire pour que nos jeunes voient qu’il est possible d’être francophone et de s’épanouir.» 

La députée n’a pu s’empêcher, au cours de l’entrevue, de décocher quelques flèches à l’endroit de la CAQ, qui occupe les trois sièges de député en Abitibi-Témiscamingue.  «La CAQ se targue de son bilan économique, dit-elle.  Ils en sont à un deuxième mandat dans la région, et ils n’ont aucune réalisation à leur actif. » 

« On constate que la CAQ abandonne les régions, renchérit William Baril.  Il faut donc aller partout sur le terrain! » 

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