Tour de l’Abitibi : un bilan somme toute positif

  • Publié le 21 juill. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Michel Ducas

À travers la COVID et les feux de forêt, les dirigeants du 53e Tour de l’Abitibi peuvent dire mission accomplie.  Si les équipes n’étaient pas toutes au rendez-vous, celles présentes ont offert aux amateurs de cyclisme un spectacle enlevant. 

Annulé en 2020 et 2021 en raison de la pandémie, le Tour de l’Abitibi est de retour depuis deux ans.  Cette année, environ  80 coureurs ont pris le départ, et seulement quatre équipes nationales étaient au rendez-vous (Canada, États-Unis, France et Japon).  « La pandémie n’a pas aidé de ce côté-là, et nous voulons accroître le nombre d’équipes internationales, a indiqué au Citoyen la présidente du Tour, Mélanie Rocher.  Cette année, nous étions en compétition avec d’autres événements, mais l’an prochain, la situation devait être meilleure. » 

La situation à laquelle la présidente du Tour fait référence, c’est la présentation des Championnats junior européens, qui comptaient pour le classement de la Coupe du monde des nations, contrairement au Tour de l’Abitibi.   

Des surprises 

Malgré tout, les spectateurs ont eu droit à une belle compétition.  « On a eu droit à de belles étapes, souligne Mélanie Rocher.  La météo a été de notre côté, pas trop de pluie, si on exclut l’étape de Malartic, et du temps pas trop chaud, ni trop froid.  Et en plus, on a été reçus comme des rois à Amos, autant par la Ville que par les gens.  Les équipes internationales aussi ont bien aimé leur séjour chez nous. » 

Côté compétition, on a eu droit à un Tour inhabituel, fertile en rebondissements.  « Souvent, le contre-la-montre vient sceller l’issue du Tour, mais pas cette année, indique le directeur technique, Bruno Gauthier.  On a eu droit à une domination des Canadiens en début de Tour, puis les Américains sont revenus en force lors des trois dernières étapes.  On a donc eu droit à un excellent spectacle. » 

Des changements de règlements 

Pour la première année, l’Union cycliste internationale (UCI) a changé ses règlements techniques pour les coureurs junior.  Dorénavant, les coureurs ne sont plus limités quant au nombre de braquets sur leurs roues.  « Cela signifie que les coureurs doivent appuyer plus fort sur les pédales pour obtenir de la vitesse, explique Bruno Gauthier.  Auparavant, ils devaient faire plus de tours de jambes pour aller vite. »   

Par contre, cela ne fait pas une différence significative quant aux vitesses atteintes.  « Il y a un paquet de facteurs qui viennent en ligne de compte quand on calcule la vitesse, dit le directeur technique du Tour.  Il faut tenir compte du vent, surtout en Abitibi.  On n’a pas de grands cols comme en Europe, mais le vent vient souvent jouer des tours aux coureurs.  En fait, le changement est au niveau du spectacle.  Un plus gros braquet permet de faciliter les échappées, mais c’est aussi plus facile pour le peloton de les rattraper. » 

Des changements de dernière minute 

@R : Les feux de forêt sont venus aussi changer les plans des organisateurs du Tour.  « On avait prévu une étape entre Amos et Senneterre, avec une arrivée au sommet du Mont Bell, indique Bruno Gauthier.  Il a fallu modifier nos plans. »  Pas question, cependant, de se « virer sur un dix cents ».  « On a pris la décision de modifier l’étape de Senneterre deux semaines avant la compétition, explique Mélanie Rocher.  Le conseil d’administration a adopté le changement à l’unanimité, les membres ont compris qu’on ne pouvait pas arriver la veille d’une étape et tout chambouler. » 

Le directeur technique a donc dû trouver une solution, à savoir courir deux fois la boucle qui passait par Rivière-Héva et Preissac, une fois dans le sens des aiguilles d’une montre, et une fois dans le sens inverse.  Malgré tout, les deux étapes ont été goûtées autant par les coureurs que les spectateurs. 

Quant aux gens de Senneterre, ils pourront se reprendre l’an prochain, puisque Val-d’Or accueillera la compétition lors des deux prochaines années.  « Les gens de Senneterre ont bien compris la situation, conclut Bruno Gauthier.  Ce n’est que partie remise. »  

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