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17 août 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

Le ministre Lamontagne rencontre les producteurs d’Abitibi-ouest

Les producteurs lui ont remis la Lettre rouge rendue publique cette semaine

André Lamontagne

©Jean-Philippe Thibault - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, a rencontré les cosignataires de la Lettre rouge jeudi, en Abitibi-ouest.

À l’abri des regards, le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, s’est rendu en Abitibi-ouest jeudi, pour rencontrer les producteurs agricoles qui ont signé, plus tôt cette semaine, la Lettre rouge, un cri d’alarme sur la situation que vivent les agriculteurs dans la région.

Le ministre est surtout venu constater de visu les problèmes encourus lors des feux de forêt.  Il a notamment visité certaines des fermes qui ont été évacuées lors de ces feux, ainsi que certaines des fermes qui ont accueilli des animaux.  « On a senti une certaine écoute de la part du ministre, a indiqué l’un des cosignataires de la Lettre rouge, Éric Lafontaine.  Est-ce que ça va déboucher sur des actions satisfaisantes?  Cela reste à voir.  En attendant, le ministre et la députée (Suzanne Blais, d’Abitibi-ouest) ont été sensibilisés à notre situation. »   

Un programme spécial de couverture 

Le ministre Lamontagne a parlé « sommairement » d’un programme spécial de couverture pour les producteurs qui ont été forcées d’évacuer leurs animaux.  « Nous sommes confiants qu’il pourra sortir une enveloppe pour compenser les frais d’évacuation, de dire M. Lafontaine.  Ces frais ne sont pas couverts par la Financière agricole. »  Au total, une demi-douzaine de fermes seraient admissibles à ce programme spécial en Abitibi-ouest. 

M. Lafontaine croit que la Lettre rouge va forcer André Lamontagne à changer son fusil d’épaule.  « La situation que nous avons vécue cet été est aussi catastrophique qu’exceptionnelle, estime le producteur de Dupuy.  Le ministre doit en tenir compte. » 

Il faut sauver les petits producteurs 

Mercredi, la Financière agricole, l’organisme qui sert de police d’assurance pour les agriculteurs du Québec, annonçait une aide de 3,7 M$ pour 192 producteurs victimes de la sécheresse et du gel hivernal.  « Des peanuts dans le fond de mes poches, dit M. Lafontaine, qui juge cette aide nettement insuffisante.  Heureusement, il ne s’agit pas d’une somme finale, la Financière continue son analyse de la première fauche et des fauches à venir. » 

Éric Lafontaine tire également la sonnette d’alarme pour les petits producteurs, et pas seulement pour les évacuations.  « Plusieurs d’entre eux ne sont pas assez gros pour contribuer à l’assurance-récolte.  Donc, pour eux, la sécheresse pourrait être fatale.  Le ministre ne doit oublier personne.  Si on oublie les petits producteurs, on va les perdre, et perdre en même temps une partie de notre vitalité agricole. » 

Pour ce qui est de la Financière agricole, M. Lafontaine estime que leurs méthodes de calcul pour les compensations sont à revoir quand il s’agit de sécheresse.  « Ils se fient aux stations météo, indique le producteur de Dupuy.  Ces données ne sont pas représentatives de la situation dans les champs.  Actuellement, le gel hivernal a tué une partie des plantes fourragères, et les pluies que l’on a eues cet été n’ont humidifié le sol qu’en surface.  Les gens de la financière ne sont pas venus dans nos champs. » 

En attendant, en plus du ministre Lamontagne, les signataires de la Lettre rouge en ont remis une copie à d’autres instances :  MRC, monde municipal et le gouvernement fédéral, en espérant avoir des oreilles attentives à leur situation. 

Le ministre Lamontagne prend des notes  

Le ministre André Lamontagne a fait un détour par l’Abitibi-ouest non seulement pour recevoir la Lettre rouge, mais aussi pour rencontrer les producteurs en difficulté.  « Je suis en contact constant avec les représentants de toutes les régions du Québec, a précisé M. Lamontagne en entrevue au Citoyen.  À l’opposé des autres régions, qui ont dû faire face à des pluies diluviennes, l’Abitibi-Témiscamingue a fait face à une sécheresse sans précédent.  J’ai pu voir, lors de ma visite sur une ferme, un producteur qui, d’un coup de pelle, m’a montré un sol sec.  Je prends note de ce qui se passe ici.» 

M. Lamontagne a par ailleurs confirmé que le PDG de la Financière agricole du Québec, Ernest Desrosiers, se rendra en Abitibi-Témiscamingue pour circonscrire le dossier.  “Malgré tout cela, l’évacuation des animaux fera l’objet d’un dossier séparé, dit-il.  Pour ce qui est de la sécheresse, on a déjà accirdé près de 4 M$ à la région, cela représente une première avance pour l’assurance-récolte.»    

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