18 août 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

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©Pier-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Léon Dilworth a suffisamment impressionné l’état-major des Huskies pour qu’on lui permette de disputer un match présaison.

Provenant du Midget AA (il faut dire M18AA maintenant), le jeune homme de Montréal s’est vu offrir une invitation au camp de la Meute après avoir impressionné l’entraîneur des gardiens de but, Dany Sabourin. 

« Je suis allé travailler deux semaines cet été à Montréal avec Marco Raimondo (de l’école Quartier hockey).  J’ai remarqué ce grand gardien qui, malgré son gabarit, avait des mouvements fluides devant son filet, indique Sabourin.  Il m’a suffisamment impressionné pour que je parle de lui au personnel d’entraîneurs des Huskies. » 

La marche est haute 

Le parcours de Léon Dilworth est tout, sauf conventionnel.  À 6 pi. 4 po., le jeune homme a le gabarit, mais il n’a jamais joué dans les structures élite (AAA).  Malgré tout, il a démontré de belles aptitudes depuis le début du camp, selon l’entraîneur-chef Martin Dagenais.  « Ç’a bien été pour lui au cours des trois premiers jours du camp.  Dany (Sabourin) nous avait vanté son potentiel, et jusqu’ici, il nous montre de belles choses, même si pour un jeune gardien comme lui, la marche peut être haute entre le Midget AA et la LHJMQ. » 

Et la marche, elle a été quand même haute lors de son premier match présaison jeudi soir face aux Foreurs, à Val-d’Or.  Lancé dans la mêlée au milieu de la deuxième période, Dilworth a accordé 5 buts sur 14 tirs.  « Ç’a été plus difficile ce soir (jeudi), dit Dagenais.  Mais c’est parfaitement normal, il y avait le stress d’un premier match dans la LHJMQ, en plus du fait qu’il n’avait jamais joué à un tel niveau. »   

Réaliser un rêve 

Le principal intéressé, lui, continue de rêver à la LHJMQ.  Même s’il est arrivé chez les Huskies « par la porte d’en arrière », comme sa mère l’a écrit sur Facebook, Léon Dilworth entend bien montrer qu’il mérite sa place au camp des recrues.  « Même si j’ai joué toute ma vie au niveau AA, j’ai toujours rêvé d’atteindre le junior majeur, dit-il.  Je sais que j’ai beaucoup de choses à travailler sur ma game, mais mon objectif est toujours le même. »   

Le produit du National de Montréal connaît aussi ses forces.  « J’ai de bonnes mains et j’ai une bonne lecture du jeu », dit Léon Dilworth.  Son gabarit demeure aussi un avantage dans un milieu aussi compétitif. 

Du temps de jeu    

Le jeune gardien n’a pas semblé le moins du monde ébranlé par sa première sortie.  « J’étais peut-être un peu trop excité quand je suis entré dans le match, de dire Dilworth.  Après quelques minutes, je me suis calmé, et le reste du match s’est bien passé. » 

Dilworth ne se fait pas d’illusions quant à la suite des choses.  La Meute a fait l’acquisition de William Rousseau, qui vient de remporter la Coupe Memorial avec les Remparts de Québec.  Il devrait partager le filet avec Kyle Hagen, qui a terminé la saison dernière à Rouyn-Noranda.  Pour Dilworth, ce sera donc vraisemblablement direction Junior AAA.  « J’ai déjà reçu quelques invitations, dit-il.  Les Rangers de Montréal-Est, notamment, ont démontré de l’intérêt. » 

Dany Sabourin estime que cette avenue serait la meilleure pour le jeune gardien de 16 ans.  « Il a passé toute sa carrière dans le AA, souligne Sabourin.  Cela signifie qu’il n’a pas joué autant de matches qu’un gardien qui aurait joué dans la structure AAA.  Il a donc besoin de jouer des matches, d’affronter des lancers et de faire face à différentes situations de jeu. » 

Les premières coupures au camp des recrues auront lieu samedi.  Dilworth s’attend à être retranché, mais son rêve ne s’éteint pas pour autant.  D’ailleurs, pour la petite histoire, les Foreurs de Val-d’Or ont fait appel à huit gardiens différents l’an dernier en raison des nombreuses blessures qui ont frappé l’équipe.  Qui sait, donc, si Léon Dilworth n’obtiendra pas un départ en saison régulière dans l’uniforme de la Meute?  « On avait huit gardiens au camp, mais je peux vous dire que Léon n’est pas le huitième dans notre grille d’évaluation », de conclure Martin Dagenais.