900 militants marchent pour la qualité de l’air à Rouyn-Noranda

Émission de métaux lourds

©Chloé Pronovost - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Les 900 militants ont exprimé leur désaccord par rapport à l’autorisation ministérielle déposée en mars dernier et la création de la zone tampon.

Membres de la communauté artistique, du monde de la santé et citoyens engagés ont pris la parole lors de cette marche du 26 août. La manifestation s’est terminée au pied des cheminées de la Fonderie Horne dans le quartier Notre-Dame avec un concert de l’auteur-compositeur-interprète Émile Bilodeau.

La marche a débuté à la Place de la citoyenneté pour se terminer devant la Fonderie Horne. Pour s’y rendre, parents, enfants, adolescents, médecins, artistes, politiciens, militants des quatre coins de la province et citoyens du quartier Notre-Dame se sont arrêtés devant le bureau du député Daniel Bernard et devant le Centre d’oncologie où des discours ont été prononcés.

©Chloé Pronovost - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Devant le centre d’oncologie, Simon Turcotte a livré un puissant et touchant message sur son cancer et ses nombreux passages en centre hospitalier.

Revendications

Les citoyens présents à la marche réclamaient le droit de respirer un air sain comme le reste de la province. Rappelons qu’en mars dernier le gouvernement a déposé une autorisation ministérielle demandant à Glencore de réduire ses émissions de métaux lourds à 15 ng/m³ d’ici 5 ans à Rouyn-Noranda, alors qu’au Québec la norme est établie à 3 ng/m³.

« Pour une ville comme Rouyn-Noranda, 900 personnes, ça veut dire environ 50 000 personnes à Montréal, mentionne Philippe Marquis en ouverture de discours devant la Fonderie Horne. Ce qui m’indigne le plus c’est que l’an dernier quand il y a eu une consultation publique, il n’a jamais été question d’une zone tampon. On apprend le 16 mars dernier qu’il va y avoir création d’une zone tampon en pleine crise du logement à Rouyn-Noranda, c’est complètement inadmissible et ceux qui devraient faire que ça change ce sont nos gouvernements autant municipaux que provinciaux. Il y a un journaliste qui a demandé à l’une de mes amies en entrevue « pensez-vous vraiment que ça va changer quelque chose?». C’est garantie que si on ne bouge pas, jamais que ça va changer, mais là on est nombreux et on sera encore plus nombreux les prochaines fois », termine-t-il avec aplomb.

Marie-Hélène Massy Emond, Steeve Mathias, Gabrielle Izaguirré-Falardeau, Liette Constant, Jean-Philippe Rioux-Blanchette, Isabelle Rivet et Émile Bilodeau ont également uni leur voix au pied des cheminées de la Fonderie Horne.

rouyn noranda manifestation mères au front arsenic fonderie horne

Les militants affirmaient haut et fort : « Ici, maintenant, pour le futur de nos enfants. »

Autres activités

Durant tout le weekend, plusieurs activités étaient prévues pour les militants de Rouyn-Noranda ainsi que les visiteurs venus des quatre coins de la province via un service gratuit en autobus. Tout d’abord, un campement d’autodéfense s’est tenu pendant toute la fin de semaine où les citoyens du quartier Notre-Dame ont accueilli sur leur terrain des campeurs et campeuses.

Samedi, avant la marche, les militants ont adhéré à une assemblée citoyenne afin de discuter des différents moyens pour s’allier entre les régions et des stratégies à adopter dans la lutte pour une justice climatique et sociale. Des ateliers de confection de bannières et de pancartes ainsi qu’un jeu-questionnaire au Petit Théâtre du Vieux-Noranda ont également eu lieu ce weekend.

Commentaires