Un nouveau récit poétique signé Amy Lachapelle

Lecture

©Serge Gouin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Amy Lachapelle.

L’autrice originaire du Témiscamingue propose aux petits lecteurs un récit poétique portant sur un sujet peu exploité en littérature jeunesse.

Depuis 2008, Amy Lachapelle a écrit plus d’une quarantaine de récits dont plusieurs ont été vendus à des milliers d’exemplaires. Avec son récit Maman Kaki, elle se lance un défi de taille en présentant de la littérature poétique pour la jeunesse.

« Il s’agit de mon premier récit poétique. J’aime ça me mettre en danger et essayer de nouvelles formes d’écritures. Cette histoire-là, ça faisait un moment que j’avais envie de la raconter, mais je trouvais que sous la forme d’un roman ça passait peut-être moins bien, que c’était un peu trop lourd. Je me suis dit que le récit poétique était une meilleure fenêtre pour parler de ce sujet-là, que ce serait plus doux, facile et digeste », raconte Amy Lachapelle. Maman Kaki illustre la réalité de la vie de famille avec un parent militaire, une réalité qui est bien ancrée dans la vie de l’autrice.

« Mon but c’était de faire comprendre et de mettre le lecteur dans la peau d’un enfant qui vit la séparation d’un parent, parce qu’il part pour le travail. Qui plus est dans un milieu qui peut faire peur un peu. On est vraiment dans le ressenti et l’émotion de l’enfant, comment il peut se sentir face à un départ comme celui-là. Moi mon conjoint est militaire et il a des enfants. J’ai aussi vécu pendant plusieurs années à proximité d’une base militaire, donc j’ai beaucoup appris sur ce phénomène. C’est de là que j’ai puisé mon inspiration et je me suis rendu compte qu’en littérature jeunesse, on parle très peu de la réalité des familles militaires au Québec », ajoute l’autrice.

Le pouvoir des images

Les mots de ce récit poétique de 84 pages s’accompagnent du travail de l’illustratrice Karina Dupuis.

« Karina a été capable d’aller au-delà du texte, c’est ça que je trouve fantastique. Ces images ne sont pas nécessairement un copier-coller des mots que j’ai mis et au contraire elle a été capable d’aller chercher des détails que j’ai trouvé fantastiques. J’ai trouvé ça vraiment intéressant la façon qu’elle a été capable d’aller chercher des éléments du texte et de les extrapoler. Par exemple, il y a une page où l’on voit de la fumée qui devient une carte géographique et on peut voir l’Europe, donc on peut comprendre que la mère est partie ailleurs. Elle est vraiment allée chercher des détails qui viennent appuyer le texte. »

Le récit poétique, qui parut à la maison d’édition Soulières éditeur, fait partie de la collection Ma petite vache a mal aux pattes. Il s’agit du 174e titre de la collection. Maman Kaki est déjà disponible dans les librairies et l’autrice nous confie qu’il s’agit d’une excellente lecture pour les enfants qui souhaitent découvrir une nouvelle réalité dans la douceur.

Commentaires