Une chaise symbolique pour penser aux générations futures

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

La chaise symbolique a été placée devant la table de la mairesse de Val-d’Or, Céline Brindamour.

MUNICIPAL - Le regroupement «Mères au front» s’est invité à la dernière réunion du conseil municipal de Val-d’Or. Accompagné de plusieurs enfants, celui-ci a remis une chaise symbolique en rappel de l’impact des décisions du palier municipal sur les générations futures.

Cette idée est l’une des premières du genre à se produire en Abitibi-Témiscamingue. Partout dans la province près de 70 chaises de la sorte ont été remises dans divers hôtels de ville. Le mouvement avait débuté à la toute fin de l’année 2021, au bureau du comité exécutif de la Ville de Québec.

«On a eu une très belle ouverture de la part du conseil municipal. Je pense que c’est très encourageant de voir que les élus, aujourd’hui, ont une préoccupation et voient les impacts des changements climatiques à travers la planète. Ils savent qu’ils peuvent faire une différence», a indiqué l’une des membres du chapitre de Val-d’Or de Mères au front, Sophie Richard-Ferdeber.

Fabriquée avec du bois de la région, la chaise a par la suite été enrobée de ruban et dessinée à la main par des élèves du primaire, en collaboration avec l’immeuble Kijate du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or.

«Chaque fois que les élus ont à faire un choix, ils voient la chaise et se disent qu’est-ce que les enfants penseraient de cette décision et l’impact que ça aura sur eux», a expliqué Mme Richard-Ferdeber.

Les membres de Mères au front de Val-d’Or ont présenté une chaise des générations qui ornera la salle du conseil.

Un levier réel

Par la remise de cette chaise, les responsables souhaitaient aussi lancer un rappel que le monde municipal a un levier puissant pour gérer les dossiers environnementaux. Que ce soit en termes d’aménagement du territoire, de transports collectifs ou la gestion des matières résiduelles, Mères au front insiste sur le fait que le municipal peut faire avancer plusieurs dossiers et demeure le palier gouvernemental le plus proche des citoyens.

«On pourrait développer beaucoup de choses, à Val-d’Or. Il y a de beaux projets en cours, mais le mouvement Mères au front souhaite que les décisions permettent la survie des générations futures et du vivant. On ne peut avoir une belle communauté si on n’a pas un écosystème qui permet la vie», juge Sophie Richard-Ferdeber.

«Une implication comme ça, ne peut juste être que positive. C’est touchant de voir les enfants se mobilisent pour leur futur. Je me place à leur âge, je n’avais pas ces préoccupations. Nous n’étions tous pas là. C’est important de reconnaître que les enfants d’aujourd’hui, même en très bas âge, sont inquiets. On a le devoir de prendre des décisions en fonction de ça», a réagi le conseiller de Lac-Blouin/Centre-ville et membre du comité environnemental à la Ville de Val-d’Or, Benjamin Turcotte.

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