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30 octobre 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

Kiena : résolument tournée vers l’avenir

Les hauts et les bas de la mine sont terminés

Mine Kiena

©DFA Photographe

Les dirigeants de Kiena ont procédé à une réouverture officielle en août dernier, pour remercier leurs employés de leur dévouement.

Même si dans les faits, la production a repris en décembre 2022, les dirigeants de la Mine Kiena, située à la sortie est du quartier Dubuisson, à Val-d’Or, ont décidé de fêter en août dernier plusieurs années de travail acharné.  Cette fois, les années de vaches maigres semblent bien derrière elle.    

« C’était une façon pour nous de remercier tous les travailleurs qui se sont dévoués pour la remise en production de la mine, souligne le directeur, Frédéric Mercier-Langevin.  Il ne faut pas oublier qu’on a réussi à relancer Kiena en pleine pandémie. » 

En effet, c’est au début de 2021 que le conseil d’administration de Kiena a donné son aval à la relance de la mine.  « C’était d’autant plus compliqué du côté logistique qu’il fallait trouver de nouveaux employés, se rappelle M. Langevin.  Nous sommes passés rapidement de 10 à 200 employés, dans un contexte de pandémie et de pénurie de main-d’œuvre.  Sans oublier qu’il fallait rétablir la chaîne d’approvisionnement. »    

De nouvelles installations 

Lors de la remise en production, Mine Kiena a profité de l’occasion pour se remettre à jour dans certains aspects de ses opérations.  Ainsi, Wesdome, l’entreprise propriétaire de la mine, a investi plusieurs millions de dollars pour la construction d’une usine de remblai en pâte.  « Nous prenons notre stérile et nous le mélangeons avec du ciment pour remblayer les galeries, précise Frédéric Mercier-Langevin.  Cette nouvelle technologie nous permet d’améliorer notre bilan environnemental. »   

De nouvelles zones 

L’arrêt de la production, en 2013, n’était pas nécessairement une mauvaise nouvelle, selon le directeur de la mine Kiena.  « L’entreprise croyait toujours au potentiel de la mine, sinon, on ne serait pas tombé en mode maintenance, dit-il.  Cet arrêt nous a permis d’explorer les alentours et de trouver de nouveaux gisements avec un potentiel encore plus élevé. »   

Les géologues n’ont pas chômé au cours des sept dernières années, tant et si bien que Wesdome a pu développer la zone Kiena Deep, dont la durée de vie est d’environ huit ans.  « Et encore, ce n’est qu’un étalement latéral, de dire M Langevin.  Nous n’avons pas encore exploré le gisement en profondeur.  Ce n’est qu’un début, malgré le fait que le gisement est connu et exploité depuis 100 ans. » 

D’autres gisements 

En plus de Kiena Deep, les géologues ont découvert un nouveau gisement, appelé Presqu’île, « parce que c’est là qu’on l’a trouvé, dit le DG de la mine.  Les résultats de nos forages là-bas nous rendent très optimistes pour la suite des choses. »  En effet, les dirigeants de Wesdome estiment que l’échéancier de huit ans sera largement dépassé avec ce nouveau gisement. 

Le nom de la mine, Kiena, vient de l’algonquin « Kienawizik », qui signifie « eaux tumultueuses ».  Ce qualificatif évoque bien l’histoire de cette mine, qui a connu au fil des ans plusieurs longues périodes d’inactivité.  La nouvelle direction de Wesdome espère maintenant, avec les plus récentes découvertes sur ses gisements, que les eaux du lac Demontigny, dans lequel s’avance la presqu’ile qui abrite la mine, se calment un peu pour les prochaines années.      

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