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Preissac : le drapeau de Long Point First Nation vandalisé
« Un manque de respect », dit le chef Henry Rodgers
©Gracieuseté - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Le drapeau vandalisé de Long Point First Nation, à Preissac, sera remplacé le plus rapidement possible, selon le chef Henry Rodgers.
Les membres de la communauté de Long Point First Nation, au Témiscamingue, ont eu une bien mauvaise surprise dans leur lutte pour faire reconnaître leurs droits. En effet, le drapeau qu’ils avaient planté la semaine dernière à l’angle des routes 117 et 395, à la hauteur de Preissac, a été vandalisé le week-end dernier.
« Nous voyons cela comme un manque de respect, a déclaré le chef de LPFN, Henry Rodgers, en entrevue au Citoyen. Nous nous demandons qui a bien pu commettre un tel geste. Tout ce que nous voulions, en posant un drapeau à cet endroit, c’est de démontrer que ce territoire nous appartient, et que nous avons des droits. »
M. Rodgers rappelle que la mine La Ronde, qui appartient à Agnico Eagle, est située sur le territoire de Long Point First Nation, et non Pikogan, avec qui la minière a signé une entente de partenariat l’été dernier. À cet effet, le chef de Long Point donne une version un peu différente du conflit qui l’oppose à la minière, affirmant d’une part que Pikogan a signé une entente à rabais avec Agnico Eagle, et d’autre part que les deux communautés, Long Point et Pikogan, ont tenu des rencontres après que l’entente a été signée. « Ils (les représentants de Pikogan) sont venus nous rencontrer cet été, indique Henry Rodgers. Dans les conditions que nous offrait la minière, nous n’étions pas disposés à signer une entente. Ils voulaient qu’on fasse 50-50 avec Pikogan, mais nous estimions que cela valait plus. »
Une mésentente
Henry Rodgers insiste sur le fait que l’action de poser le drapeau de Long Point First Nation à Preissac n’est qu’une façon de faire valoir les droits ancestraux de sa communauté auprès de la minière. « Les personnes qui ont perpétré ce geste ont eu une mauvaise réaction, indique-t-il. Ce que nous voulons, c’est être entendus de la minière. Pikogan peut réclamer une partie du territoire, mais nous avons des documents historiques qui montrent que le territoire nous appartient. »
En attendant, les dirigeants ont porté plainte à la Sûreté du Québec pour vandalisme. Quant au drapeau, il sera remplacé. « Nous remettrons un nouveau drapeau dès que possible. En attendant, nous espérons que la SQ pourra trouver les coupables. »
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