Santé
Retour08 novembre 2023
Ian-Thomas Bélanger - itbelanger@medialo.ca
Les professionnels de la santé de l’A-T en grève
Mouvement national de 48 heures d’arrêt de travail pour 1 600 travailleurs de la santé en Abitibi-Témiscamingue
©Jean-Sébastien Blais
Les professionnels de la santé de l’Abitibi-Témiscamingue demandent que le gouvernement du Québec se penche sérieusement sur la pénurie de main-d’œuvre, qui fait mal aux institutions de santé régionales.
Cette doléance s’ajoute aux demandes des employés syndiqués, qui veulent des augmentations de salaire, la possibilité de prendre leurs congés et une meilleure stabilité en ce qui concerne les lieux de travail.
« La pénurie de main-d’œuvre est particulière à la région et, au gouvernement Legault, on semble n’avoir aucune solution pour régler ça. Durant la pandémie, on a eu une reconnaissance de la réalité particulière de la région en ce qui concerne la main-d’œuvre. On a eu des incitatifs monétaires, mais, à la table des négociations, on fait la sourde oreille et on n’est pas capable de reconnaitre officiellement le problème. C’est très frustrant pour nos membres », a d’ailleurs commenté le président de la FIQ-SISSAT, Jean-Sébastien Blais.
« Quand on entend que le gouvernement, comme solution au problème, veut que les professionnels de la santé travaillent n’importe où, n’importe quand, ce n’est pas viable. Ces professionnels ont des spécialités. Par exemple, envoyer une infirmière qui travaille à l’urgence au bloc opératoire, c’est de mettre en danger la vie des patients, car les professionnels n’ont pas nécessairement toutes les qualifications pour un emploi donné. On n’est pas dans une série télévisée comme ‘’Stat’’, où les infirmières font toutes les jobs. Il faut absolument régler ce problème autrement que juste déplacer des gens », a ajouté Jean-Sébastien Blais.
Le porte-parole confirme que d’autres jours de grève, allant jusqu’à la grève illimitée, pourraient s’ajouter au cours des prochaines semaines si les négociations avec le gouvernement achoppent.
Le syndicat confirme toutefois que les services essentiels sont maintenus dans toutes les institutions de soins de santé dans la région.
©Jean-Sébastien Blais
En tout, 1 600 professionnels de la santé de l’Abitibi-Témiscamingue sont sur les piquets de grève afin de revendiquer, entre autres, de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.
Commentaires