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10 novembre 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

Santé : Suzanne Blais refuse d’appuyer son parti

La députée caquiste s’est abstenue de voter en commission parlementaire

Suzanne Blais

©Martin Guindon - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

La députée caquiste d’Abitibi-Ouest, Suzanne Blais, s’est abstenue de voter lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 15.

La députée caquiste d’Abitibi-Ouest, Suzanne Blais, est sur la sellette au sein de son propre parti.  C’est du moins ce que croit le député libéral et porte-parole de l’Opposition en matière de santé, André Fortin, après qu’elle se soit abstenue de voter lors des audiences de la commission parlementaire en vue de l’adoption du projet de loi 15, sur la réforme des services de santé au Québec.

« Je tiens à saluer le courage de Mme Blais, qui a refusé d’appuyer son parti lors de l’étude en commission parlementaire du projet de loi 15, une proposition insensée du ministre Christian Dubé, a déclaré André Fortin en entrevue au Citoyen.  Elle reconnaît qu’une représentativité régionale est importante dans les nouveaux conseils d’établissement. »  

Des expertises au lieu des MRC 

Le projet de loi 15 vise à créer l’agence Santé Québec, qui remplacera les Centres intégrés de santé et de services sociaux comme instances régionales.  Les CISSS, selon le projet de loi, n’auront plus de conseils d’administration, mais plutôt des conseils d’établissement (CÉ).  Les CISSS, donc, cesseront d’être des entités légales sous le nouveau régime. 

Lors de la commission parlementaire, l’Opposition a réclamé qu’au moins un membre de chaque MRC soit représenté au sein de ce nouveau conseil d’établissement, ce que le ministre Christian Dubé refuse catégoriquement.  « Il veut des gens avec des profils de carrière plutôt qu’une représentativité régionale, estime André Fortin.  Au lieu de privilégier la provenance des membres du CÉ, il veut voir leur champ d’expertise. » 

Après un vif plaidoyer de M. Fortin, les membres de la commission sont passés au vote.  Le députés caquistes ont tous voté en faveur de l’établissement des CÉ sans égard à la provenance, sauf Mme Blais, qui s’est abstenue de voter.  Une scène que le député de Pontiac a qualifiée de « surréaliste ».    « Elle reconnaît que pour obtenir des services dans sa région, il faut que quelqu’un soit de la place, argue André Fortin.  Nous avons d’ailleurs utilisé l’argument de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Outaouais pour tenter de démontrer au ministre que sa proposition est insensée. » 

Un projet de loi « centralisateur », selon l’Opposition 

Le porte-parole de l’Opposition, dont la circonscription se trouve en Outaouais, estime que la nouvelle agence de santé centralisera encore plus les pouvoirs à Québec.  « Les CÉ seront là pour tenir des audits sur la vérification de performance, croit André Fortin.  L’épisode d’hier (jeudi) est l’illustration même que le projet de loi 15 est un projet de loi centralisateur, qui en plus d’abolir les contre-pouvoirs, éloigne les décideurs des patients en région.» 

Quant à la principale intéressée, elle a fait savoir au Citoyen par courriel qu’elle n’était pas disponible pour une entrevue et qu’elle n’émettrait aucun commentaire.  

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