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16 novembre 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

Monarch se place sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers

Investissement Québec a déposé une requête en Cour supérieure

Monarques_Jean-Marc_Lacoste

©Corporation aurifère Monarques - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Jean-Marc Lacoste n’a pas l’intention de baisser les bras même si Monarch se trouve en fâcheuse position.

Une série de déconvenues parfois hors de son contrôle auront forcé la corporation minière Monarch à se placer sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. 

L’entreprise, qui possède notamment la mine Beaufor et l’usine de traitement Beacon, à l’extérieur de Val-d’Or, a annoncé la nouvelle dans un communiqué laconique.  Investissement Québec est le principal créancier de Monarch, avec une dette totale avoisinant les 11M$.  Il semble donc que IQ était à bout de patience avec l’entreprise, dont les actifs sont en Abitibi et en Ontario, mais dont le siège social se trouve à St-Sauveur. 

« Il va vraisemblablement falloir se départir de la mine Beaufor et de l’usine de traitement Beacon pour pouvoir dégager suffisamment de capital pour rembourser Investissement Québec, a indiqué le PDG de Monarch, Jean-Marc Lacoste, en entrevue au Citoyen.  Il s’agit là de deux belles opportunités pour les joueurs majeurs en région de mettre la main sur des actifs intéressants. » 

Des problèmes de démarrage 

Après avoir acquis les actifs de Mines Richmont en 2017, Monarch est parvenue, non sans mal, à s’installer dans la région et à devenir un producteur d’or.  Mais la pandémie a fait mal à la petite entreprise, qui rêvait de jouer dans la cour des grands.  « On s’est battus contre la COVID, explique Jean-Marc Lacoste. On ne pouvait pas trouver pire timing.  D’ailleurs on continue de se battre pour tenter de refaire surface. » 

Selon M. Lacoste, Investissement Québec veut lancer un message à Monarch en déposant sa requête.  « On a été en contact constant avec Investissement Québec, assure le PDG de Monarch.  Mais on a manqué de liquidités, et il a fallu fermer nos opérations. » 

Mis à part ses propriétés en exploration, Monarch est à toutes fins utiles au neutre.  L’entreprise multiplie les démarches depuis le début de 2023 pour tenter de rester à flot.  Avec des dettes totales de 20 M$ contractées auprès de divers fournisseurs de la région (incluant la dette auprès d’IQ), Monarch ne compte aujourd’hui que sept employés, alors qu’elle en a déjà compté 185.   

Se battre 

Jean-Marc Lacoste s’attend à ce que les éventuels acquéreurs des actifs de Monarch veuillent négocier à la baisse.  « Si tu as un voisin qui a des difficultés financières et qui est sur le point de perdre sa maison, tu vas essayer de l’acheter pour moins cher, image-t-il.  C'est la même chose actuellement, il y a des gens, j’imagine, qui vont attendre que le prix de vente baisse pour acquérir nos actifs. » 

Malgré tout, le PDG de Monarch garde l’espoir de voir son entreprise survivre à cet épisode.  « Ça fait plus de 20 ans que je suis dans le domaine minier, fait valoir Jean-Marc Lacoste.  Je ne suis toujours battu et je vais continuer de le faire.  Et comme je suis le capitaine, je serai le dernier à quitter le navire. » 

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