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21 novembre 2023

Ian-Thomas Bélanger - itbelanger@medialo.ca

Les enseignants à bout de souffle

« On ne veut pas prendre les parents en otage » - Jean Morin, SEJAT: manifestation des enseignants du système de l’éducation québécois en Abitibi-Témiscamingue

Manifestation Grève Nov. 2023

©Le Citoyen - Ian-Thomas Bélanger

Le Syndicat des Enseignants de la Jamésie et de l’Abitibi-Témiscamingue (SEJAT) demande que l’État bonifie, une fois pour toutes, les conditions de travail des enseignants de l’Abitibi-Témiscamingue et de partout au Québec 

Les membres du SEJAT ont rejoint leurs collègues des autres syndicats affiliés au secteur public dans la rue afin de protester contre les offres gouvernementales, jugées insuffisantes, concernant les salaires, les congés et autres modalités entourant la pratique de la profession.

Selon le directeur du district de Rouyn-Noranda pour le SEJAT, Jean Morin, les enseignants de la région sont à bout, car la profession n’est pas reconnue à sa juste valeur par le gouvernement du Québec.

Questionné sur le fait que la grève touche surtout les parents, qui doivent trouver des moyens afin de faire garder leurs enfants, et les élèves, qui devront rattraper le travail à faire, Jean Morin souligne que les moyens entrepris sont nécessaires afin d’améliorer les conditions de travail des enseignants.

« Oui, on reconnaît que c’est difficile pour les parents, pour les élèves. Cependant, les enseignants ont également à cœur le succès de leurs élèves et c’est justement pour ça qu’on est dans la rue. On veut juste être mieux outillés, mieux encadrés et avoir les moyens de bien faire notre travail pour mieux accompagner les étudiants. Le problème est que nous n’avons pas les moyens d’offrir un service à la hauteur de notre capacité. Ça, ça démoralise, ça mine de savoir que, jour après jour, tu ne fais pas le travail aussi bien que tu es capable de le faire tout simplement parce que l’argent n’est pas là, le personnel n’est pas là », affirme le président.

Ce dernier veut également que les parents comprennent qu’il s’agit d’un coup à donner afin que leurs enfants puissent être éduqués dans un meilleur environnement de travail, avec davantage de moyens pour assurer le succès des étudiants. 

Jean Morin, SEJAT

©Le Citoyen - Ian-Thomas Bélanger

Le directeur du district de Rouyn-Noranda pour le SEJAT, Jean Morin.

Le personnel de soutient également au front 

Également présent sur le piquet de grève se trouvait des employés de soutien du système d’éducation.

Selon le conseiller syndical régional pour la FTQ, Gilles Chapadeau, les conditions de travail des employés de soutien sont tellement médiocres que plusieurs travailleurs et travailleuses démissionnent pour travailler dans des magasins à grande surface, tout simplement parce qu’ils y sont mieux traités.

« La situation est très grave. On parle de gens qui quittent pour aller travailler au Walmart. C’est quelque chose. Pourtant, le gouvernement Legault a laissé aller une entrée de fonds potentielle de 14 milliards de dollars en offrant des baisses d’impôts aux Québécois. Ces fonds auraient pu être investis pour donner des salaires décents et des conditions de travail plus avantageuses. Ce qui est le plus étrange est que, durant la pandémie, le gouvernement Legault louangeait ces travailleurs pour le bon travail qu’ils faisaient, mais il refuse maintenant de simplement bonifier leurs conditions de travail », a déclaré le représentant syndical.

Les employés de l’État comptent d’ailleurs se faire voir et entendre au cours des prochains jours dans la région.

Le mouvement de grève temporaire devrait se conclure avec une marche dans les rues de Rouyn-Noranda jeudi, marche qui inclura les membres de tous les syndicats représentant des employés du gouvernement. 

Gilles Chapadeau, FTQ

©Le Citoyen - Ian-Thomas Bélanger

Le conseiller syndical régional Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec pour la FTQ, Gilles Chapadeau.

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