La CNESST rend public son rapport 

  • Publié le 13 févr. 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Ian-Thomas Bélanger

La Commission des Normes, de l’Équité, de la Santé et de la Sécurité au Travail (CNESST) reconnait que la fonderie Horne a sous-estimé les risques associés aux contaminants ainsi qu’à l’ensevelissement lors d’un accident de travail, qui a causé l’intoxication grave d’un travailleur alors qu’il s’occupait à dégager des poussières toxiques dans un espace clos. 

Dans son rapport rendu public le mardi 13 février à Rouyn-Noranda, la CNESST a confirmé que la gestion de l’entrée de l’espace clos où travaillait la victime était déficiente.

Le rapport note que « Le travailleur accidenté témoigne que ni le donneur d’ouvrage (Fonderie Horne) ni l’employeur (S.X.B. Environnement) ne l’ont clairement informé de la toxicité du matériel à l’intérieur de la trémie (réservoir en forme d'entonnoir). Ce dernier n’est également pas informé que les trémies sont supposées être presque vides lors des travaux d’aspiration. »

L’enquête de la CNESST a également noté que les communications entre les travailleurs et l’équipe de sécurité étaient également déficientes le jour de l’accident, en plus de noter l’absence d’une équipe de sauvetage directement sur le site de la fonderie Horne.

Selon le chef d’équipe pour la prévention et l’inspection de la CNESST en Abitibi-Témiscamingue, Patrick Bourdages, la fonderie Horne a déjà mis en place les modifications aux procédures d’entrée en espace clos comme recommandé dans le rapport.

« La nouvelle procédure tient compte, d’entrée de jeu, de nettoyer, vidanger complètement les trémies et de s’assurer que, s’il y en reste (poussière) et qu’ils n’ont pas le choix, de s’assurer qu’il y ait une équipe d’intervention sur place. Alors, oui, la procédure a été modifiée en ce sens. » 

 

Image
Le chef d’équipe pour la prévention et l’inspection de la CNESST en Abitibi-Témiscamingue, Patrick Bourdages, a participé à l’enquête et la rédaction du rapport concernant l’accident de travail survenu à la fonderie Horne de Rouyn-Noranda, le 28 avril 2023.

Rappel des faits  

Le jour de l'accident, soit le 28 avril 2023, à l'occasion d'un arrêt planifié à l'usine de la Fonderie Horne, le travailleur se préparait à entrer à l'intérieur d'une trémie (réservoir en forme d'entonnoir) faisant partie d'un système d'électrofiltres afin de procéder à l'aspiration des poussières toxiques.

En entrant, le travailleur avait constaté une accumulation de poussières d'une hauteur de plus de 3 mètres dans la trémie.

Alors qu'il faisait descendre les poussières à l'aide d'un outil racloir vers le tuyau d'aspiration, une grande partie de l'amas s'est détachée de façon soudaine, ce qui a enseveli le travailleur.

À la suite de l'intensité du choc, le travailleur a perdu son appareil de protection respiratoire et son casque de sécurité, ce qui a mené à l’aspiration et l’ingestion de poussières toxiques.

Le surveillant d'espace clos qui accompagnait l'opérateur de nettoyage industriel, et qui n'a pas été blessé, est venu à son secours, après quoi le travailleur accidenté a été transporté au centre hospitalier. 

 

Articles les plus consultés

François Legault pressenti comme nouveau ministre de l’Abitibi-Témiscamingue. 

Photo gracieuseté Émilie Nadeau. 
Actualités
Politique

EXCLUSIF ! François Legault pressenti comme nouveau ministre de notre région

L'officialisation de sa nomination adviendrait la semaine prochaine. Le Citoyen a reçu l'information par une source proche et crédible.
La marche du 7 septembre.

Photo gracieuseté Alex Alisich.
Actualités
Environnement

Plus de 400 manifestants contre la Fonderie Horne

Cette grande marche a eu pour but de dénoncer la pollution industrielle de la Fonderie Horne.
Carotte 3,65 % CuEq sur 21,1 mètres de 976 m à 997,1 m dans le trou 1274-17-269W3.

Image gracieuseté.
Actualités
Mines

Abitibi Metals recoupe 3,65 % CuEq sur 21,1 mètres à B26

Ces résultats proviennent du sondage 1274-17-269W3, réalisé à 932 mètres de profondeur.