Les syndiqués de la Ville de Val-d’Or affichent un taux de roulement anormal

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Plusieurs membres syndiqués de la Ville de Val-d’Or ont fait une sortie lors du dernier conseil municipal.

MUNICIPAL - Sans convention collective depuis novembre 2022, les cols bleus et les cols blancs de la Ville de Val-d’Or se sont fait remarquer au dernier conseil municipal. Devant les élus municipaux, ceux-ci ont rappelé l’important roulement de personnel qui sévit dans les différents corps municipaux.

Au micro de la salle du conseil, la conseillère au Syndicat canadien de la fonction publique, Geneviève Carrier, a pu lister la totalité des départs au sein de la Ville de Val-d’Or, depuis les trois dernières années.

Selon le rapport, la Ville de Val-d'Or a perdu 181 employés depuis 2021. Parmi ces 181 personnes, 100 étaient des membres du syndicat. «Le registre que l’on a, date du 27 février dernier. Depuis cette date, on a eu d’autres départs. Je n’ai pas le nombre exact, mais au moment de prendre la parole, le nombre était encore plus élevé. Je m’attendais à un nombre élevé, mais pas à ce point-là.», affirme Geneviève Carrier.

En plus des questions de salaire, la partie syndicale ajoute qu’un sentiment d’irrespect des connaissances motive les employés à aller voir ailleurs.

«Malheureusement, ça arrive. Je ne dis pas que c’est un sentiment généralisé, mais il y a des commentaires à cet effet, dans certains services. On sait qu’un tel roulement de personnel n’est pas payant pour un employeur. Certains emplois nécessitent des cartes de compétences, et il y a une pénurie de main-d’œuvre dans ces domaines. Val-d’Or ne pourra pas y échapper», constate Mme Carrier.

Des avancées

Cette initiative de la partie syndicale ne représentait pas une sortie musclée pour faire avancer les négociations de la nouvelle convention collective. Aux dires des deux parties impliquées, le processus de négociation se poursuit dans le calme et le respect. Au cours des dernières semaines, des avancées ont été réalisées.

«Je vois les rencontres qui se font sur des journées complètes. Combien de temps cela va encore prendre, je ne le sais pas. On aimerait que ça prenne le moins de temps possible, mais je crois que c’est un travail sérieux. Il y a un respect autant du côté du syndicat que du côté de la Ville. On peut juste continuer dans ce sens-là», commente la mairesse, Céline Brindamour.

Questionnée sur les données concernant les départs des employés de la Ville, celle-ci n’a pas voulu s’avancer immédiatement, mais prendra le temps d’analyser la situation.

«Beaucoup de journaliers composent le service des travaux publics. Je sais que quand un employé décide de partir, volontairement ou non, on fait tout le temps une rencontre. C’est ce que je vais regarder», assure la première magistrate.

Rappelons que les cols bleus et les cols blancs de la Ville de Val-d’Or n’ont plus de convention collective depuis le 30 novembre 2022. Les négociations sont en cours depuis mai 2023.

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