Municipal
Retour27 mai 2024
Ian-Thomas Bélanger - itbelanger@medialo.ca
Un projet de maison de chambres en péril à R-N
©Ian-Thomas Bélanger
Des citoyens de Rouyn-Noranda s’opposent à un projet de modification d’une résidence en maison de chambres dans le quartier Montée-du-Sourire, en soulignant que la tranquillité du quartier pourrait en être affectée
Le projet en question vise la transformation d’une résidence unifamiliale en maison de chambres (jusqu’à 8 chambres) afin d’accommoder des étudiants.
Toutefois, des résidents des alentours s’opposent à l’idée, principalement pour des questions de sécurité et de tranquillité.
« Je vais être obligé de vendre ma maison si jamais ce projet voit le jour, car le projet est inacceptable. Vous allez ruiner notre qualité de vie en acceptant ça. On ne sait pas qui va aller s’établir là et ce ne sera sans doute pas des philosophes ou des étudiants en génie mécanique… c’est pour ma vie que je crains », a déclaré au micro un résident de l’endroit, Luc Martial, en haussant le ton.
Un citoyen, Marcel Bilodeau, mentionne pour sa part que le projet va à l’encontre de l’harmonie et la satisfaction des résidents du secteur, des valeurs qui devraient être au cœur des préoccupations des membres du conseil municipal.
« On assiste à la marchandisation de notre quartier. Qu’arrivera-t-il à notre quartier avec le changement de zonage ? Va-t-on voir des firmes de comptables venir s’installer ici ? La maison de chambres est une étape et les gens n’en veulent pas », a déclaré le citoyen au micro.
©Ian-Thomas Bélanger
L’une des 2 propriétaires du projet de maison de chambres du 435 Montée-du-Sourire à Rouyn-Noranda, Marie Audet, est venue défendre son projet devant le conseil municipal de Rouyn-Noranda, le 27 mai 2024 à l’Hôtel de Ville.
Les propriétaires se défendent
Les propriétaires à l’origine du projet de maison de chambres, Marie Audet et Vincent Racette, soutiennent que la modification de la résidence en maison de chambres permettra d’alléger le manque de logements, particulièrement pour les étudiants.
« Je détiens des lettres du recteur de l’UQAT et du CÉGEP, qui appuient notre projet », a déclaré Marie Audet au micro.
« Nous allons avoir des règlements sur le va-et-vient. Il y aura un couvre-feu et des règles précises à respecter. Nous allons également installer des caméras afin de voir ce qui se passe. Nous avons déjà fait l’expérience avec une autre résidence et ça s’est bien passé. Nous croyons que le projet est réalisable sans affecter la paix du quartier. »
Marie Audet affirme que les travailleurs temporaires, au même titre que les étudiants, auront aussi accès aux résidences.
La Ville de Rouyn-Noranda en est à la préparation d’un document pour mettre en place une démarche, qui devrait permettre aux résidents du secteur de faire part de leur doléance envers le projet au cours des prochaines semaines.
Rappelons que le projet est réalisable à travers les Projets Particuliers de Construction, de Modification ou d'Occupation d'un Immeuble (PPCMOI), une politique adoptée en juin 2023 par la Ville de Rouyn-Noranda.
La consultation publique a eu lieu le 27 mai 2024, juste avant la séance du conseil municipal régulière.
Commentaires
28 mai 2024
ALAIN LEBEL
Une maison de huit chambre pour étudiant et / ou travailleur temporaire et tout un groupe de propriétaire monte au barricade et repousse un projet. Voyons donc, on ne parle pas d'une résidence d'étudiants, 8 chambres. Il n'y a plus de tolérance ni de compassion dans se monde, aussitôt qu'on doit changer nos petites habitudes, vendre ca maison parce que 8 personnes vont s'installer dans le quartier, 8 étudiants , quel danger pour un quartier, ils vont le mettre a feu et a sang. J'en revient pas, bonne chance au couple qui présente le projet.
28 mai 2024
Résident du quartier
Les résidents du quartier Marie-Victorin/Du Sourire n'ont rien contre le fait d'augmenter l'offre de logement sur le territoire de la Ville lorsque les projets sont réfléchis et planifiés. Personne ne s'est opposé aux nombreux projets de développement tout autour de notre quartier jusqu'à maintenant (Perrault, Nault, Ste-Bernadette, etc.). C'est l'emplacement de ce projet qui est problématique. Le centre du quartier est catégorisé résidentiel de faible densité et ne permet actuellement pas ce genre d'habitation collective. Ainsi pourquoi convertir une habitation unifamiliale, qui n'est pas problématique, dans un quartier résidentiel unifamilial de faible densité en habitation collective de haute densité. Si le projet vise des étudiants, des quartiers beaucoup plus près des campus permettent déjà ce type d'installation sans dérogation de zonage. Si le projet vise plutôt des travailleurs saisonniers et temporaires, plusieurs autres quartiers permettent aussi déjà ce type d'installation sans dérogation de zonage. Les projets déposés à la Ville ou proposés et approuvés par la Ville se doivent d'être analysés, réfléchis, planifiés et bien sûr respecter les milieux d'insertion dans les mesures du possible. Ce qui n'est pas du tout le cas ici !
29 mai 2024
Johanne Alarie
Une simple petite précision quant à la photo illustrant l'article qui pourrait laisser croire que toute l'assistance était là pour la consultation et probablement contre le projet présenté... Alors que mes collègues et moi, assises en avant, nous étions là pour prendre la parole lors de la séance régulière qui a débutée beaucoup plus tard que prévu. Bien que nous n'étions pas là pour ce projet de maison de chambres, après écoute des présentations, nous étions plutôt favorable à cette proposition. D'ailleurs, nous étions là pour parler de la crise du logement et de ses impacts pour les femmes, et bien que ce ne soit vraiment pas une panacée, le projet présenté peut apporter une certaine solution pour certaines personnes au prise avec pénurie de logement...