Près de 400 citoyens s’inquiètent de l’avenir de l’usine

  • Publié le 29 mai 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Lucie Charest

TÉMISCAMING – Les maires de Témiscaming et Kipawa, accompagnés du président local du syndicat d’Unifor, ont fait une mise à jour de l’évolution des actions entreprises depuis l’annonce, fin avril, de la mise à pied de 275 employés de RYAM. L’assistance composée de travailleurs et de citoyens a semblé plus que prête à se mobiliser.

Selon le maire de Témiscaming, Pierre Gingras, la réponse de la population à l’invitation faite par son collègue de Kipawa, Norm Young, et lui-même, illustre à quel point tant les travailleurs directement concernés que la population au sens large se sentent interpellés. 

«Ils étaient pas loin de 400, a-t-il noté. La rencontre qui se tenait à la salle Dottori était diffusée en direct par la Télé communautaire et à un moment, 230 personnes écoutaient le direct. » 

En action dès l’annonce 

Le but de la séance d’information tenue le 28 mai visait principalement à rassurer la population sur l’engagement des élus. « Dès le lendemain de l’annonce, Norm et moi nous nous sommes rencontrés, et avons contacté M. Dottori pour qu’il se joigne à nous, a relaté Pierre Gingras. Nous nous sommes vus au moins quatre ou cinq fois depuis. »  

En plus d’avoir rencontré le ministre Boulet à Témiscaming, les deux maires ont écrit une lettre au premier ministre Legault avec copie conforme à M. Fitzgibbon et Boulet. Les deux derniers ont fourni un accusé-réception, mais pas le bureau de M. Legault. 

« Ce que nous demandons, c’est une rencontre au sommet avec le gouvernement où M. Dottori serait présent, a souligné Pierre Gingras. Il a contribué au rachat de la CIP pour fonder Tembec. C’est sûrement la personne qui connaît le mieux le dossier et qui le comprend le mieux. » 

« Ce que nous demandons, c’est une rencontre au sommet avec le gouvernement où M. Dottori serait présent. Il a contribué au rachat de la CIP pour fonder Tembec.  C’est sûrement la personne qui connaît le mieux le dossier et qui le comprend le mieux » 

– Pierre Gingras 

Dans une semaine… 

Quoique la MRC ait de son côté écrit au premier ministre, sollicitant également une rencontre avec les plus hautes instances, il ne faudrait pas voir la demande de Témiscaming et celle de la préfecture comme si elles se dédoublaient selon M. Gingras. « Nous, nous demandons une rencontre pour parler strictement de l’usine de Témiscaming, pas de l’ensemble de la situation sur tout le territoire », a-t-il tenu à préciser.  

Au terme de la mise à jour des actions entreprises, il n’a pas été étonnant de voir la foule soulevée par la solidarité lorsque le maire Gingras a invité la population à se mobiliser si le gouvernement n’a pas donné suite d’ici une semaine à la demande de rencontre formulée par Témiscaming et Kipawa. 

« Nous organiserons un grand rassemblement, pour signifier notre détermination à garder notre usine ouverte, a-t-il proposé. Toute la population doit être là. Invitez vos tantes, vos oncles, vos cousins, vos cousines, vos amis. Plus nous serons nombreux, plus on entendra notre voix. » 

Principale inquiétude 

Le maire Gingras n’a pas été surpris de voir déferler une telle vague de solidarité dans l’auditoire. « Quand on dit qu’il ne faut pas que l’usine ferme, ce n’est pas compliqué ce que ça signifie, a-t-il conclu. Si elle ferme, les travailleurs quitteront la ville pour aller travailler ailleurs. Avec la pénurie de main-d’œuvre, quand nos travailleurs actuels seront partis et auront trouvé un autre emploi, on n’en n’aura plus de travailleurs pour rouvrir l’usine. » 

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